Cameroun

L’association « Femmes de Vision Humanitaire » se mobilise face aux maladies rénales

Dans la mouvance de la Journée Mondiale du Rein, l’association « Femmes de Vision Humanitaire » se mobilise dans la lutte contre les maladies des reins. Nous avons rencontré la présidente.

Vous êtes la présidente en exercice de l’association dénommée, « Femmes de Vision Humanitaire ». Pouvez-vous présenter cette structure et évoquer ses missions ?

FEMMES DE VISION HUMANITAIRE (FVH) est une association humanitaire à but non lucratif, apolitique et laïque. Créée en février 2020 et constituée d’amies solidaires, des femmes engagés et des mères protectrices, le leitmotiv de l’association FVH est le bien-être et l’épanouissement des « laissés-pour-compte ».

Notre principale mission est de mener en synergie des actions humanitaires. Comme une seule personne, les Femmes de Vision Humanitaire tiennent la main de celles et ceux qui sont en situation de précarité, de vulnérabilité, de détresse et de mal-être.

 

Dans le sillage de la journée mondiale du rein, le 10 mars 2022, votre association va occuper les projecteurs avec une série d’activités aussi bien à Douala, Yaoundé que Foumban. Quelles sont les principales articulations que vous avez retenues ?

Dans le cadre de « la Journée Mondiale du Rein » prévue le 10 mars 2022 autour du thème « Comblons les lacunes en matière de connaissances pour un meilleur traitement des maladies rénales. », l’Association Femmes de Vision Humanitaire (FVH) avec le soutien technique de la Société Camerounaise de Néphrologie (SOCANEPH), se mobilise pour partager et faire assimiler les informations pratiques sur le rôle des reins, sur les maladies rénales et sur les moyens de prévention ; ceci à travers l’évènement baptisé  » Stop maladie rénale. Je m’y engage ! « . 

 » Stop maladie rénale. Je m’y engage ! «  se résume en trois mots : SENSIBILISER, DEPISTER, PARTAGER.

Ainsi donc, notre chronogramme d’activités prévoie :

  • La SENSIBILISATION à travers des jeux d’animation sur le thème de la santé, un débat sur le don d’organe, des témoignages et partages d’expériences et une communication des Néphrologues.
  • Le DEPISTAGE volontaire de la maladie du rein des participants et des enfants déplacés internes dans le Noun.
  • Le PARTAGE dont, le don de sang destiné aux personnes souffrantes d’insuffisance rénale, l’achat des kits de dialyse à tous les enfants dialysés dans les centres publics de dialyse du Cameroun et le don des denrées alimentaires ainsi que des vêtements aux familles déplacées internes du Noun.

Plus précisément, nous serons le 16 mars 2022 au GICAM à Douala pour la cérémonie de sensibilisation et le dépistage volontaire. Le lendemain, le 17 mars 2022 nous nous rendrons à l’Hôpital Général de Douala et au CHU de Yaoundé pour le don de sang et la remise du chèque cadeau destiné à l’achat des kits de dialyse à tous les enfants dialysés dans les 9 centres publics de dialyse. Et enfin, le 26 mars nous irons à Foumban pour la sensibilisation, le dépistage et la remise des dons aux familles déplacées internes du Noun.

 

Quelles sont les motivations qui sous-tendent vos actions sur le terrain de la sensibilisation et de l’humanitaire en général ?

Pour commencer, nous sommes tous concernés par la maladie… Se battre pour une cause, celle de l’insuffisance rénale c’est ce qu’à choisit de faire les Femmes de Vision Humanitaire avec le soutien de la Société Camerounaise de Néphrologie (SOCANEPH).

« Maladie des reins » ou « Début d’un pénible voyage conduisant à une insuffisance rénale ». Et oui, il s’agit là d’une très longue et pénible aventure qui nécessite d’importantes ressources humaines, financières et matérielles. C’est pourquoi les Femmes de Vision Humanitaire se sont engagées à apporter leur modeste contribution à la prévention de la maladie puis à l’aide des personnes souffrantes d’insuffisance rénale et ainsi, inviter la société civile, la société toute entière à poursuivre le combat.

Ne dit-on pas souvent « qu’une seule main ne peut attacher un paquet » ?

 

Cette première édition se veut quasi expérimentale. Quelles sont les difficultés auxquelles, vous et votre staff, avez fait face dans la mise en œuvre de vos activités ?

Avant de parler des difficultés auxquelles nous nous sommes confrontées pour la concrétisation de notre projet, permettez que nous remerciions d’abord toutes celles et ceux qui nous accompagnent depuis le début dans cette belle et enrichissante aventure. Nous remercions tout particulièrement la Société Camerounaise de Néphrologie (SOCANEPH) qui est notre partenaire stratégique sans qui nous n’aurions jamais pu évoluer aussi rapidement dans l’organisation de nos activités.

Parlant à présent des difficultés, nous savons tous que la réalisation d’un projet comme celui-ci est un long parcours parsemé d’obstacles et de difficultés. Du stade de l’idée de projet jusqu’à sa concrétisation, les étapes et les problématiques à résoudre sont nombreuses.

Notre difficulté majeure a été de savoir comment monter ce projet, comment il doit s’organiser pour que le public adhère facilement sans avoir l’impression d’être jugé. Nous ne pouvons ne pas évoquer l’accès aux financements qui est encore un obstacle pour une jeune Association comme la nôtre. L’accès aux aides et aux subventions est une autre paire de manches ; pour cette toute 1ère édition du genre  » Stop maladie rénale. Je m’y engage ! « , les dons sollicités auprès des entreprises et des particuliers sont encore pour certains classés dans un domaine compliqué à appréhender.

Qu’à cela ne tienne, pour nous encourager à aller le plus loin possible, un ainé qui a cru en nous et en notre projet nous a dit ceci : « A force de casser un rocher, on finit par créer un chemin ».

Et nous, Femmes de Vision Humanitaire vous disons : « Rendez-vous dans quelques années pour la Xème édition de  » Stop maladie rénale. Je m’y engage ! « ».

 

Une idée des projets…des perspectives ? Des challenges ?

De manière générale, nous aspirons à limiter au mieux les conséquences de l’insuffisance rénale à travers des prestations divertissantes et éducatives sur les maladies des reins. Nos principaux objectifs à court et à long terme sont donc de sensibiliser les populations sur les maladies rénales, de vulgariser les méthodes de prévention des maladies des reins, de partager des expériences vécues, d’inciter au dépistage de la maladie du rein et de soutenir les malades dialysés à travers des dons.

Notre gros challenge est de mobiliser les populations et surtout de voir la société civile véritablement impliquée dans le mouvement : « Stop maladie rénale. Je m’y engage ! ».

Plus d’informations : https://www.facebook.com/femmesdevisionhumanitaire  

 

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