Alors qu’il n’était qu’au lycée dans les années 1986, il attrape le virus de la comédie, qu’il développe plutard au « Alabado Théâtre» sous l’encadrement de François Bingono Bingono. Après cette riche formation, il retournera à Bafoussam où il crée la compagnie de théâtre « Feugham », qui a à son actif plusieurs pièces entre autres « la querelle des épouses » ou encore « la leçon de calcul ». Il se prépare à présenter son nouveau spectacle « Mon candidat n’est pas n’importe qui ». Il nous parle de ses projets.
Bonsoir Wakeu Fogain, merci de nous accorder cet entretien…
Tout d’abord merci de m’avoir offert une occasion de m’exprimer, d’apporter quelques informations relevant de l’univers de notre pays.
Qu’est ce qui justifie votre présence à Yaoundé aujourd’hui ?
Je suis venu de Bafoussam tout d’abord pour assister au spectacle d’une amie que j’ai connu lors de mes spectacles en Guinée, au Centre Culturel de Conakry. C’est la chanteuse Sia Tolno. Je suis surtout là à l’objet de proposer mon prochain spectacle « Mon candidat n’est pas n’importe qui » qui passera pendant les scènes d’Ebène.
Pourquoi avoir choisi ce métier et surtout comment cela s’est il fait ?
L’envie de vouloir parler et de pouvoir m’exprimer par d’autres voies que celles traditionnelles, parce que je suis souvent surpris quand les jeunes disent qu’ils n’ont pas trouvé du travail alors qu’ils ont des diplômes. Quand on a passé toute la vie à l’école à résoudre l’unique problème d’insertion, moi j’en déduis que l’éducation a été complètement ratée. Moi je travaille dans un canon qui n’est pas le canon habituel et je pense que la volonté de se faire entendre en faisant ce que l’on sait faire le mieux, fait en sorte que même si nous ne sommes pas entendus ici, nous sommes entendus ailleurs. Encore qu’au Cameroun, si vous voulez faire un bon spectacle, il faut le faire dans les IFC ou les Alliances françaises, car c’est encore ces gens qui vous ouvrent les portes à l’étranger quand le travail est bien fait et avec beaucoup de sérieux. Mais ma détermination serait de rester ici, de travailler, de me battre, afin que les jeunes comprennent qu’ici on peut faire des choses. Ce qui me pousse plus que tout à rester ici, c’est ce proverbe français qui dit « l’arbre pour se lever à la conquête du soleil doit s’enfoncer ferme dans la terre nourricière ». Donc c’est pour ça que je reste, car là est la terre nourricière dans la quelle je dois enfoncer mes racines pour aller à la conquête du monde.
Ça va faire combien de temps que vous êtes dans le milieu ?
Je suis entré dans le milieu en 1986, étant encore au lycée de Bafoussam. Et c’est depuis 1991, après une riche formation Alabado Théâtre crée par François Bingono Bingono qui était d’ailleurs mon formateur, que je prends mon destin en main, parce qu’il m’a dit « je t’ai tout donné, je t’ai montré le chemin, à présent il te revient d’avancer pour aller le plus loin possible », c’était en 1993 et j’ai pris mon diplôme et mon attestation. C’est donc en novembre 1993 que je crée la compagnie de théâtre « Feugham ».
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