Sia Tolno : « j’ai été bercé par les chansons de petit pays…, j’adore les X-Maleya »

Sa révélation au Africa star et son magnifique parcours aux découvertes RFI 2011 n’étaient alors que les prémices d’une belle et florissante carrière, avec à ses côtés les choristes Mbinta Camara et Aissatou Ba’a, le batteur Kalassa, le bassiste Papa Kouyaté, Kalifa Camara à la guitare d’accompagnement et le chef d’orchestre Mamadou Camara à la guitare solo.

C’est ta première fois de venir au Cameroun, comment tu te portes depuis ton arrivée ?

Oui, c’est ma première fois d’être là et je trouve que le Cameroun est très « hot », un peu comme où j’ai grandi, en Sierra Leone, donc je suis un peu chez moi. Je trouve aussi que les gens ici sont un peu « High », très stylés, on dirait des américains (rire).

Penses-tu que ta présence au Cameroun qui est un pays que tu connaissais peut-être que de nom…, pourrait apporter un plus ; du moins qu’attends-tu de cette expérience camerounaise ?

Biensûr, ça m’apportera beaucoup d’ailleurs ; parce que l’esprit que j’ai trouvé sur place, les gens qui veulent me connaitre, ceux qui m’ont connu bien avant…, tous m’ont donné une raison d’être là en fait, pas seulement pour venir chanter mais aussi connaitre « My inna person », « My Perspectives », « My Objectives » le « why this work, you know ? » donc pour dire que c’est différent des autres pays où les gens sont plus timides, ils se disent : « ok, on va voir son spectacle » et c’est tout. Vous les journalistes, depuis mon arrivée, vous êtes toujours là, à me poser des questions, à essayer de connaitre qui je suis et cette mobilisation prouve combien vous êtes professionnels. Du coup, je me rends compte que j’ai beaucoup à faire ici et surtout à apprendre.

Après Africa Star, il faut dire que ta véritable révélation fût aux découvertes RFI 2011, t’attendais-tu à une telle renommée ?

J’ai toujours imaginé que je serai à ce niveau un jour, faire des concerts à l’international, là je ne vais pas vous bluffer. Tout ce que je savais, ce qu’il y avait quelque chose en moi qui était plus grand que ma personne. Et si je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’ai su saisir l’opportunité que m’offrait la nature et Dieu The Creator of the heaven and all you see around, you know ? Donc je fais mon travail convenablement comme je l’ai toujours voulu.

Connais-tu des artistes camerounais ? Si oui peut-on savoir lesquels tu suis en ce moment ?

(Rire). Vous serez étonnés de savoir qu’en Guinée, la plupart des jeunes ont été bercé par du Petit Pays. J’adorais ses chansons. J’ai fait la rencontre de Sydney lors d’Africa Star 2008 qu’il a d’ailleurs gagné et nous sommes restés bons amis. Actuellement j’écoute du Charlotte Dipanda et je trouve qu’elle a une belle voix. Mais je préfère de loin les X-Maleya ; ces garçons sont géniaux. (Rire).

Si tu avais un mot à dire aux camerounais, vas-y, le micro est à toi…

Rire. Bon, je leurs dirai juste de bien se tenir, nous sommes des africains certes, mais nous ne sommes pas de mendiants, nous sommes fiers de notre peau, fiers de ce que nous sommes, de tout ce que nous avons accompli ; alors que la politique ne vienne pas nous détruire et tuer nos enfants.