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Cristy Sweet : «je suis déterminée à aller aussi loin que possible… »

Par la suite, elle sera sollicitée par des artistes comme Viviane Etienne, Michekan l’africain ou encore Ntoufinga, tous charmés par sa voix. Mais sa véritable révélation, Cristy Sweet la vit dans les cabarets où elle se découvre le talent de danseuse. Elle accompagnera alors les grands noms à l’instar de K-Tino ou encore Tonton Ebogo. Son 1er album « 1er Kata » de 7 titres est dans les stores depuis peu et Cristy Sweet voit en cela l’accompagnement d’un dur labeur.

Bonjour Cristy Sweet, rien à voir sans doute avec la Cristy D.C, mais pour ceux qui ont l’impression de te découvrir aujourd’hui, peux-tu leurs rafraichir la mémoire ?

Que dire…, sinon que je suis une jeune camerounaise, je pratique la musique depuis toute petite. La musique fait partie de moi en fait. Professionnellement parlant, je fais mes débuts en 1998 au sein du groupe Authentik Klik avec lequel j’ai sorti un album, par la suite j’ai évolué dans le Natural D.C, d’où je tiens le nom de Cristy D.C qui aujourd’hui devient Cristy Sweet. Puis j’ai commencé avec les cabarets et c’est à ce moment que je me découvre un autre talent, celui de la danse. C’est comme ça que je me mets à danser pour pleins d’artistes, en partie du Bikutsi. Aujourd’hui je me lance véritablement dans ma carrière solo avec mon 1er album qui n’est autre qu’une synthèse du Bikutsi et du Hip Hop, fruit de mes expériences passées.

Donc à la base tu évolues dans des groupes Hip Hop, pourquoi t’être orientée vers le rythme du Bikutsi ?

Déjà parce que le Bikutsi est un rythme de chez moi, ensuite je précise que je ne rappais pas, je faisais les chœurs donc j’étais la chanteuse du groupe. J’ajouterai que la danse y est aussi pour quelque chose, parce que grâce à mes performances de danse dans les cabarets, je savais que c’est le rythme que je ferai désormais, je suis une très grande danseuse du Bikutsi.

Alors tu as choisi de faire comme rythme un mélange du Hip Hop et du Bikutsi, qui vous inspire cette idée ?

C’est Emperator mon arrangeur. Il faut dire qu’on se connait depuis 2000-2002, à l’époque lui-même faisait du hip Hop et on n’arrêtait pas de se croiser dans des concerts, des spectacles, des kermesses et tout. Alors un jour, il me dit : «tiens, tu veux faire de la musique, tu as envie de sortir ton propre projet, alors viens me voir, tu sais je suis arrangeur, il faut qu’on fasse quelque chose… » Et c’est comme ça qu’on se met à travailler ensemble. Vous savez je le dis à chaque fois, je n’avais pas préparé les chansons à l’avance, elles venaient toutes seules une fois que j’étais au studio. J’essayais à la base de trouver une mélodie, Emperator commençait la programmation et tout venait naturellement et progressivement. Ce qui fait que dans cet album, comme arrangeur j’ai travaillé avec Emperator, s’agissant des musiciens je me suis faite accompagner par Jocelyne Golfé et Atango Bass et comme choriste j’ai travaillé avec Janvier Kitoko.

Cet album s’intitule « 1er Kata », pourquoi ?

Rire. 1er Kata pour moi c’est une façon de dire que c’est mon 1er bébé, mon premier pas, mon 1er combat…

Donc rien à voir avec le fait que tu viens régler les comptes à quiconque…

Rire. Non, non, ce n’est pas ça et c’est important d’avoir apporté cette précision.

L’un des titres de l’album attire très vite l’attention, il s’agit de « Sangku », ce nom nous rappelle vaguement un personnage de science fiction…

Et je ne le cache pas. C’est vrai, Sangoku est un personnage de dessin animé, c’est l’un de mes héros d’ailleurs, il représente la force, le courage, la détermination, la puissance…

Raison pour laquelle tu arbores ta coupe de super guerrier, on va dire cheveux de feu ?

Rire. Oui on va dire ça.

Parmi tes multiples scènes, quelle est celle qui t’a le plus marqué ?

C’est celle avec mon ex groupe Natural D.C, c’était au Cinéma l’Abbia à l’occasion du concert de Jacky Kingué et nous étions programmés en première partie. Je me souviens que nous étions très jeunes à l’époque et le public n’était pas tendre envers nous. Mais nous ne nous sommes pas laissés faire et nous leurs avions servi un spectacle inoubliable. C’est là qu’on a marqué les esprits en fait. je n’oublierai jamais ce moment.

As-tu peur de la concurrence ?

Je dirai non, parce que c’est par passion et par amour que je fais ce métier. J’aime la musique, j’aime chanter. C’est vrai que dans ce métier on retrouve beaucoup d’aventuriers, mais je sais une chose, c’est qu’il y’a de la place pour tout le monde et chacun a toujours un petit plus à apporter. Je suis déterminée à aller aussi loin que possible.

Tu bénéficies aujourd’hui du soutien, je dirais plutôt de l’accompagnement de la structure LF Computer via son produit X-Net Phone.

Je suis très fière d’appartenir à l’écurie LF Computer. C’est rassurant de se savoir entourer par des gens soucieux du devenir culturel de notre pays et qui soutiennent les artistes.

On remarque dans ton album que tes anciens partenaires issus des différents groupes par lesquels tu es passée n’interviennent pas. Quels sont vos rapports aujourd’hui ?

Vous savez, à chacun son truc. S’ils n’ont pas intervenus, je vais vous dire tout de suite que ce n’est pas parce qu’ils font dans du rap, la raison elle est ailleurs. Sinon, j’entretiens de très bons rapports avec Peet C et le 3e Mousquetaire du groupe Fournier qui est du coté de Douala.

Quelle est donc cette raison ?

Bon d’accord, c’est un problème de concept. Si vous remarquez bien, lorsque Peet C a sorti son album solo, il reste dans le cadre du Hip Hop, pareil pour Fournier, alors que moi, j’ai quelque peut dévier ma trajectoire.

Que trouve-t-on dans l’album, en termes de contenu ?

Du Bikutsi déjà, j’ai aussi fait la reprise de l’artiste congolais Daouda Le Sentimental, c’est un morceau qui me rappelle les bons moments dans les cabarets. C’est une espèce de Rumba, le titre c’est « Mon cœur Balance ».  On y retrouve aussi du merengue avec une légère nuance du Makossa. C’est un peu ça.

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