Du titre « ventre et bas ventre » à aujourd’hui, vous avez fait du chemin, comment est-ce que vous vous sentez aujourd’hui ?
Je me sens bien et je me sens encore mieux par rapport à mes fans. Il y a des moments quand je vois les problèmes de la SOCAM (La Société Civile de L’art Musical, NDLR), il suffit de penser à mes fans et j’oublie tout. Nous vivons dans un pays où la SOCAM ne respecte rien et en plus d’autres batailles auxquelles je dois faire face, je me dois de beaucoup travailler et d’être forte afin d’entretenir mes fans et leurs servir ce que j’ai de mieux. Quand viendra le moment où je ne le pourrai plus, je leurs dirai : écoutez, je vous ai donné ce que j’avais, maintenant je me retire.
Votre carrière vous occupe énormément, à tel point qu’à un moment, vous aviez du mal à gérer votre cabaret, est-ce que vous avez réussi à trouver le point d’équilibre par rapport à vos multiples activités ?
Je dirai que le cabaret se porte bien et que cette fois-ci c’est parti pour longtemps, parce que Dieu m’a envoyé un grand Directeur en la personne de Serge Rafic qui est assez professionnel, il sait ce qu’il fait, il a beaucoup d’expérience et à les pieds sur terre. Il a un bon carnet d’adresse et je lui fais entièrement confiance ; c’est aussi mon grand neveu chéri.
La SOCAM vous a convoqué au conseil de discipline et on a l’impression que ça ne vous fait ni chaud ni froid. Qu’avez-vous à répondre de cela ?
Je suis dans une société ou je suis actionnaire et non employée. C’est à moi de demander les comptes à la SOCAM et je dis, la SOCAM n’a pas d’avenir. Que les membres de la SOCAM soient libres de se présenter aux élections de la CMC qui est une société reconnue à l’international. Alors je ne vois pas pourquoi ils sont choqués, alors qu’ils savent qu’ils ne sont pas reconnus. Elle est une société nationale illégale. Quand j’entends Odile Ngaska dire que Lady Ponce gagne des millions, j’ai l’impression qu’elle m’offre une fleur, or Odile Ngaska ne me paye pas, c’est moi qui paye Odile Ngaska. Que Odile Ngaska vende ses albums et gagne ses droits d’auteur à la SOCAM, on va voir ce qu’elle pourra récolter. Nous autres, on est vendu à l’international, on est vendu dans le continent, sur tout le territoire camerounais. Alors je dis ce qui m’a été donné à la SOCAM est ce qui me revenait de droit, ce n’est pas une faveur. Cet argent me revient de droit, je ne leurs demande pas l’aumône. C’est le fruit de mon travail, c’est nous qui payons tous les employés de la SOCAM et qu’ils ne l’oublie pas. Odile Ngaska est là pour nous rendre les comptes et non le contraire. Alors, leur petite manigance et influence, ça ne me dit rien et ils ne sont pas prêts à m’atteindre. Parce que je leurs réclamerai toujours mes droits. Alors je le redis, la SOCAM n’a pas d’avenir, ses membres ne nous font pas avancer ils nous font reculer.
Vous avez donc décidé de na pas vous présenter à ce conseil de discipline, ne redoutez-vous pas une exclusion de leur part ?
Que la SOCAM m’exclu ?! A condition qu’elle ne recueille plus mes droits d’auteur. D’abord ils comptent m’exclure à quel titre ? Est ce qu’ils ont le pouvoir de le faire ? Il existe des tribunaux dans ce pays. Ils disent condamner mon attitude, s’ils ont des preuves que Lady Ponce a avancé des propos illégaux, qu’elle a diffamé le nom comme ils ont dit, alors qu’ils me portent plainte. Ils disent que j’ai dit ci ou ça aux journalistes, dites-moi, est-ce que la SOCAM est reconnue dans le milieu des droits d’auteur internationaux. Vous êtes tout le temps sur le Net, dites-le moi… si vous me demandez est ce que la SOCAM a un avenir ? Je dis non. Est-ce la SOCAM paye les droits mécaniques ? Je dis non. Ce qu’ils me versent comme droits d’auteur, j’accepte, je le prends parce qu’ils ne me font pas de faveur, c’est mon argent.
Que leurs réclamez-vous exactement ?
Je leurs réclame mes droits mécaniques. Ils sont là pour travailler pour nous, parce que c’est nous les artistes qui les payons. Comment se fait-il que tu investisses ton argent et ton savoir sans toutefois rentrer dans tes droits, franchement qu’ils aillent à l’école chez Sam Mbende.
La convocation vous a-t-elle été apportée ?
Non. J’ai un cabaret, je suis représentée par un cabinet d’avocats, j’ai des communicateurs et ils ont les numéros de tous ces communicateurs, s’ils veulent je leurs communique aussi le numéro de mon avocat. Donc ils sont libres de déposer leur convocation où ils le souhaitent mais ils auront aussi de mes nouvelles.
Vous avez l’impression d’être quelque peu malmenée, ce qui n’est sans doute pas facile pour vous, est ce que vue la notoriété que vous avez déjà, vos fans devraient-ils craindre votre départ vers d’autres horizons ?
Non, je ne partirai pas, parce que si je pars je n’aurai plus d’inspiration, c’est le Cameroun qui me donne tout, qui m’a toujours tout donné. J’aime mon pays, je l’adore et je le respecte plus que tout. Ce n’est pas de la faute de mon pays si on a une maison de droits d’auteur qui ne respecte pas la culture, qui ne respecte pas l’artiste et qui se croit au dessus des lois.
Qu’est ce qui selon vous expliquerait votre succès ?
L’endurance, la persévérance et surtout beaucoup d’amour ; parce que je porte beaucoup à ce que je fais, ce qui fait que je suis très exigeante envers moi-même et je supporte mal l’échec. Voilà pourquoi je suis rentrée en studio une seconde fois pour refaire cet album (la loi du talion). Je dirais aussi que je suis très bien entourée et je dis merci à toute cette équipe qui fait vraiment du gros boulot : Boban, Serge Tamba, Tchop Tchop et tous ces animateurs qui m’ont toujours soutenu.
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