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Mis me Binga 2012 : le festival international de films de femmes du Cameroun célèbre sa 3e édition

Mis Me Binga (regard de femme) proposera ainsi jusqu’au 11 Mars prochain une trentaine de films venus des 4 coins du monde. « Femmes entrepreneurs et industrie culturelle » sera le thème de cette 3e édition où une compétition récompensera la meilleure fiction, le meilleur documentaire et un prix spécial du jury. C’est donc le film « Paris, mon paradis » de la réalisatrice Burkinabé Eléonore Yameogo qui a marqué cette cérémonie d’ouverture. Après quelques notes de présentation et un briefing sur le festival et le film lui-même brièvement donnés par le Directeur de l’IFC Yves Ollivier et le cinéaste Narcisse Wandji, Directeur du festival, la projection du documentaire est lancée et ce pour 68 minutes. Plusieurs aspects y sont touchés, relatifs à l’immigration clandestine, le mythe d’un paradis occidental nourrit par les africains en quête du « mieux » être. Eléonore Yaméogo relate alors tour à tour le parcours périlleux de ces « chercheurs d’or », non sans mettre l’accent sur leurs réalités quotidiennes. Le public découvrira ainsi le vécu de la jeune Bintou qui a tout quitté pour la France, dans l’espoir de revenir un jour chez elle, pleine aux as. Des familles délogées et condamnées à errer dans la rue, des africains sans papiers abandonnés par leurs compagnes blanches et obligés de squatter les manèges ou encore des africaines obligées de s’adonner au marché du sexe très souvent sous l’influence des blancs qui leurs promettent des « papiers » au final, le documentaire de la jeune réalisatrice était tout simplement captivant, du fait de la pertinence de son sujet. Outre les deux interruptions de la projection dues aux problèmes techniques, tout le monde a salué le travail d’Eléonore Yameogo malheureusement absente ce soir et se promet de remettre ça une prochaines fois.

Quelques avis

Mme Ngoutouya Emilienne (Inspecteur General du Ministère des arts et de la culture)

Mes premiers sentiments sont assez positifs malgré les difficultés techniques qui ont faillit gâcher la projection de ce film que j’ai trouvé très intéressant et d’actualité d’ailleurs, par rapport aux problèmes des immigrés en France. Vraiment, c’est un travail très encourageant.

Major Akoa (comédien)

Les thèmes abordés dans le film sont très intéressants, seulement j’aurais aimé que beaucoup de jeunes le voient, ça leur aurait apporté beaucoup de leçons. Savoir que le bonheur se trouve partout, pas seulement en occident. Au-delà de ça, j’aurais souhaité, vu que c’est une femme qui a réalisé ce film qu’elle insiste sur ce piège qui est la prostitution. Encore que nous célébrions le 08 Mars, donc parler des risques que ce piège comporte, tout en les éduquant encore plus.

Em’kal (artiste platicien)

J’ai vraiment aimé l’éclairage. Mais j’ai trouvé aussi que c’est un peu trop politique, j’aimerai vraiment qu’on laisse un peu le coté politique et qu’on se concentre plus sur l’art, qu’on fasse de l’art. (Rire).

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