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Valsero : « Les grandes réalisations c’est un bluff, une connerie… »

Il renouait ainsi avec son public après quelques faits qui ont marqué son actualité ces derniers temps. Il répond aux questions de notre reporter.

Comment se sent Valseo aujourd’hui après son spectacle au Goethe Institut ?

Je me sens magnifiquement bien. J’ai de la pêche de tonnerre. Rares sont les fois où je me suis sentis aussi bien au Cameroun. C’était un magnifique concert, à Yaoundé en plus, ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. Je suis content, voilà.

Tout récemment vous vous faisiez arrêter alors que vous défendiez une cause que vous trouvez noble, où en êtes-vous avec  cette histoire ? (le bébé volé de Vanessa)

Valsero est allé en cellule pour des tonnes de raisons, ça ce n’était qu’une chose parmi tant d’autres. Moi je ne veux pas qu’on s’attarde à effrayer les gens avec mes séjours en prison, parce que si on commence, on ne va pas s’arrêter quoi, vous voyez ce que je veux dire ? Cela dit, c’était une entreprise noble, le Cameroun c’est notre pays et tout ce qu’on fait c’est pour lui, pour sa jeunesse. Il ne s’agissait pas de Vanessa ou d’un bébé particulier, il s’agissait d’une idée. Notre système de santé a besoin d’être protégé et d’être crédible. Par conséquent ils doivent nous démontrer leur crédibilité. Aux dernières nouvelles elle serait toujours à l’hôpital, pour ce qui est du reste il faudrait vous rapprocher de ceux qui l’entourent.

On a pu consommer quelques titres de votre tout prochain album lors de ce fameux spectacle, on a l’impression que le public adhère facilement…

Biensûr, ce sera l’album le plus explosif que le cameroun n’ait jamais connu. Je suis sûr et certain que cet album va changer le futur et la perception du futur des jeunes camerounais. Je suis d’ailleurs persuadé qu’il mettra les jeunes camerounais au fait de leurs responsabilités. C’est un album énorme, comme vous avez pu le remarquer, le public est d’accord et moi je suis d’accord avec ce public. Et j’irai même plus loin en disant qu’il ne s’agit pas que de musique, il s’agit de nous, de notre éducation ; et cet album va venir parachever notre éducation politique, sociale, notre implication et notre éducation à la citoyenneté.

Vous n’avez pas manqué de donner votre opinion sur le récent message du chef de l’Etat à l’endroit de la jeunesse…, vous trouviez cela monotone…  parait-il.

Ouais beh, il est monotone, qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? Il est lui-même monotone, le Président. Je veux dire, moi je suis fatigué de l’écouter, la preuve c’est que je ne l’écoute plus ; moi je… et puis il m’emmerde quoi, j’aimerais parler d’autres choses, il me fait chier. Il est arrivé au bout de la piste, je ne trouve rien à dire sur son compte jusqu’à aujourd’hui c’est-à-dire, j’aimerais parler d’autres choses dans ma vie, j’aimerais parler d’autres personnes, d’autres perspectives. Se dire oui, on va tenter quelque chose, ne pas toujours ressasser les bêtises du genre : On va faire quoi ? On va faire comment ? Franchement, moi je suis fatigué.

Vous parlez beaucoup de Master of the Game, d’ailleurs vous vous entourez à chaque fois de vos compagnons d’arme notamment Jumper, Xzaframe, John Olmes… la famille s’agrandit on peut dire ?

Vous savez, aujourd’hui ça m’emmerde un peu de parler d’eux comme si je devais les venter parce que leurs capacités se lisent sur mes réalisations. Ça veut dire que si je réussi à faire quelque chose de bien, c’est parce qu’ils sont là. Ce sont les enfants de la révolution, en termes de mouvement voilà. On se sent unique en notre genre, donc par conséquent on se sent élu. Donc aujourd’hui nous ne sommes plus des camerounais tout court, nous, nous sommes des élus.

Vous avez tous des textes qui revendiquent, un autre faisant un style différent du votre pourrait-il aussi faire partie de votre famille ?

Il faut qu’il soit un élu, et pour être un élu il faudrait qu’il se comporte comme quelqu’un qui a des choses à donner. Man, la bonne graine et la mauvaise graine peuvent être plantées ensemble, elles grandiront ensemble mais c’est au moment de la moisson qu’on va couper l’ivraie et qu’on va garder celle qui était vraie.

Ça va faire un moment que vous prônez votre idéologie mais on n’a toujours pas l’impression que vous êtes entendu… n’avez-vous pas l’impression de passer pour un convaincu qui lui, n’est pas convaincant ?

Non, non, non, il y’a quelques années, il n’y avait pas Xzaframe, il y a quelques années on n’avait pas John Olmes et tous les autres…, non excusez-moi mais ça avance. Il y a quelques années il n’y avait pas les enfants de la révolution, il n’y avait pas Malik, vous voyez ce que je veux dire ? Non man, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont, des choses se sont faites et tout ce qu’il nous reste à faire, c’est de virer le Président, voilà. Et si on arrive à faire ça, tout sera clair.

Que pensez-vous du nouveau remaniement ?

Quel remaniement ? Qu’est-ce qu’on peut attendre d’un régime fatigué ? Mais moi je n’attendais rien de ce remaniement, comme je n’attends rien  des grandes réalisations. Les grandes réalisations c’est un bluff, c’est une connerie pour tromper ceux qui ont l’âme sensible et qui ont faim, ceux qui veulent croire aux rêves. Non non, tout ça ne nous concerne pas, nous on sait ce qu’il faut faire pour qu’on avance. Pour que ça avance, il faut que le président, il dégage.

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