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Zoom sur Eliud Kipchoge, le plus grand marathonien de l’histoire

Il est devenu en 2019, le premier homme à courir le marathon en moins de deux heures : 1 h 59 min 40 sec très précisément. Dimanche 25 septembre, il a écrasé le marathon de Berlin  (2h01’09 ») et s’est offert par la même occasion le record du monde qu’il détenait déjà depuis 2018. Qui est ce grand marathonien ? Nous vous en disons plus…

Livreur de lait à vélo lorsqu’il était gamin, dans son village, et ce sur des dizaines de kilomètres afin de subvenir aux besoins de sa famille où sa mère veuve, élevait seule tous ses enfants, Kipchoge est déjà devenu un mythe. Il faut toujours un coup de pouce, une rencontre, et celle-ci s’est nommée pour lui Patrick Sang.

Né à Kapsisiywa comme lui, le médaillé d’argent du 3 000 m steeple aux Jeux de Barcelone en 1992 a pris sous son aile celui qui allait devenir l’empereur du marathon. « Il m’a enseigné la morale », déclare  Kipchoge (pour Red Bull) à propos de celui qui est toujours son coach. « Il m’a appris à me concentrer, être heureux et ne pas dévier de ma trajectoire. Il est un mentor, un coach sportif, mais aussi un coach de vie », ajoute-t-il.

Des conditions d’entraînement rudimentaires !

Eliud Kipchoge s’entraîne au camp Global sport de Kaptagat sur les contreforts de la vallée du Rift au Kenya. L’athlète y mène une vie quasi monacale la semaine : deux entraînements quotidiens, le reste du temps est consacré à se reposer, se nourrir avec les produits de la région et à lire. Kipchoge est là-bas un coureur comme les autres sans aucun privilège.

Ses victoires, sa fierté !

Spécialiste des courses de fond sur piste, et surtout du 5 000 m,  Eliud Kipchoge a été  champion du monde des cinq kilomètres dès 2003 au Stade de France, il enchaînait dès les Jeux d’Athènes en 2004 avec une médaille de bronze, avant de conquérir deux médailles d’argent aux Mondiaux 2007, à Osaka, puis aux Jeux de Pékin en 2008.

Après une cinquième puis une septième place aux Mondiaux 2009 et 2011 (à Berlin puis Daegu), c’est alors qu’il a entamé sa mue vers le marathon. Un choix plus que payant, carrément décoiffant puisque Kipchoge s’impose donc dès son premier essai, en avril 2013 à Hambourg.

Moins de six mois plus tard à Berlin, il enchaîne ensuite pas moins de douze victoires : deux par an depuis 2014, selon un calendrier classique parfaitement établi pour un coureur de marathon, avec une épreuve au printemps afin de préparer sa grande compétition de l’été. Seul le Covid l’a stoppé en 2020 dans cette dynamique, et c’est donc en 2020 qu’il a dû réapprendre le goût de la défaite, seulement huitième à Londres. Pas perturbé pour un sou, Kipchoge a repris sa marche triomphale il y a moins de quatre mois, en s’imposant à nouveau à Enschede.

Le Kényan, qui a toujours privilégié un entraînement axé sur le volume et non sur l’intensité, est aussi celui qui tente de démocratiser le marathon. Ainsi, en octobre 2019, à Vienne, il passe sous les deux heures dans une opération médiatisée et sponsorisée par Ineos. Avec des lièvres, il termine en 1h59’40 » mais son temps n’est pas officialisé car réalisé dans des conditions non homologuées- ce qu’il savait à l’avance…

Kipchoge rappelle, à raison, qu’il est « toujours très performant ». Et il a une idée assez précise derrière la tête : « J’aimerais, par exemple, avoir participé aux six plus grands marathons avant de m’arrêter. »

Il n’en a bouclé que trois, à Chicago, Londres et Berlin. Il lui manquerait donc New York, Boston et Tokyo. Etant donné que le marathon japonais a lieu fin février, celui de Boston mi-avril et enfin début novembre pour New York… La carrière de Kipchoge pourrait donc s’étendre, grand minimum, jusqu’à 2023.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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