LILY : « La musique Camerounaise manque cruellement d’encadrement… »

L’artiste camerounaise LILY représentera le Cameroun du 01 au 06 novembre à la 16^e édition du Festival SICA (Stars de l’Intégration Africaine) à Bujumbura au Burundi. A quelques heures de son départ, elle nous a accordé cette interview. Lisez…

Bonjour LILY, merci d’accorder cette interview à Culturebene, en quelques mots, pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?

Je suis Lily artiste Camerounaise originaire de la région du littoral, département de la Sanaga-maritime, arrondissement de Ngwei. De père policier et de mère couturière. Je suis une maman de 4 enfants.

Comment êtes-vous arrivée dans la musique ? Parlez-moi de vos débuts…

Je fais mes débuts dans la musique dans le club musique de l’université de Yaoundé 2-Soa dans les années1998, 1999 et 2000. Ensuite j’ai fréquenté quelques cabarets de la ville où j’ai interprété les chansons de mes idoles dans la musique. Pour finir j’ai approfondi mes leçons de chant en intégrant pendant quelques temps la chorale Kanane Zambe et en me faisant aider par un coach vocal en privé. Je sors mon premier album en 2017, ce qui a marqué le début de ma carrière professionnelle dans la musique

Du 01 au 06 Novembre, vous allez participer à la 16e édition du Festival SICA (Stars de l’Intégration Africaine) à Bujumbura au Burundi. Vous avez la lourde tâche de représenter le Cameroun à ce festival itinérant. Qu’est-ce que ça vous fait ?

C’est un sentiment d’honneur et de fierté. J’ai toujours pensé qu’il fallait se battre pour préserver notre culture à travers notre art et la plupart de mes chansons sont orientées vers cet objectif. Ce sont plusieurs années de dur labeur qui sont ainsi récompensées, j’ai le cœur rempli de joie et l’esprit déterminé à faire de mon mieux pour représenter de la meilleure des manières notre pays qui devrait se faire connaître aussi dans cette discipline

Vous êtes nominée dans deux catégories « Meilleure musique moderne d’inspiration traditionnelle » et « meilleure vidéo », une opportunité de ramener deux trophées au 237. Un commentaire…

Je suis confiante. Puisque dans ce travail j’ai été accompagnée par de grands noms dans la musique et dans l’audiovisuel, je sais que ces œuvres ne passeront pas inaperçues. Ces braves Camerounais qui croient en leur art et en leur culture méritent d’être récompensés afin d’encourager les autres à œuvrer dans le sens de préserver notre patrimoine culturel

En 5 ans, vous avez commis trois albums, quel est selon vous le plus abouti ?

Honnêtement je ne saurais le dire. Chacun des albums a eu à marquer les mélomanes avertis. Le premier album « SAAHRÉ » a connu une récompense aux RMA (Renaissance Music Awards) à travers la chanson « Musima », celui des reprises des cantiques « BÉGUÉS NYAMBE » est musique de chevet de plusieurs personnes et l’album éponyme « Lily » vient à peine de sortir qu’il connaît une consécration internationale…Je dis juste que ceci n’est qu’un début. L’aboutissement sera évalué d’ici quelques temps, mais pas par moi, par le public et par les institutions culturelles

Vous êtes Membre du Conseil Camerounais de la Musique, quel rôle jouez-vous dans ce conseil ?

Déjà je suis en charge de la commission des finances au sein du bureau. Mais aussi je participe à travers ma musique et le label dont j’ai la charge à donner à notre musique des lettres de noblesse et à offrir aux acteurs de la musique un cadre professionnel et propice pour l’exercice de la conception, la production, et la promotion des œuvres musicales

Vous êtes également cheffe d’entreprise. Comment arrivez-vous à concilier tout ça ?

Tout est question d’organisation. J’ai la chance d’être bien entourée par un personnel qualifié qui ne ménage aucun effort pour m’accompagner. Comme on dit, c’est l’union qui fait la force

Aujourd’hui quel regard portez-vous sur la musique Camerounaise ?

Je pense qu’elle manque cruellement d’encadrement. Les jeunes sont comme en manque de repères et courent plus pour la recherche du buzz, de la popularité que de la promotion de notre culture et la participation à l’éducation des plus jeunes et la construction de notre pays. Toutefois il reste encore des pépites rares qui continuent de croire en notre culture et qui travaillent dur pour la préserver à travers leur musique, malgré la rareté d’espaces d’expression et de communication pour faire connaître leur savoir-faire

Votre top 5 des meilleurs artistes camerounais ?

Cyrille Effala, Donny Elwood, Ben Decca, Sam Fan Thomas, Coco Mbassi

Je vous donne une liste de 10 artistes camerounais, vous allez choisir 3 (maximum) avec lesquels vous aimerez faire un featuring : Sally Nyolo, Ténor, Locko, Mr Léo, Daphne, Lady Ponce, Roger X-Maleya, Dina Bell, Ndedi Eyango, Petit Pays.

Petit Pays, Tenor, Sally Nyolo

Quelques contacts ?

D’abord mon site internet www.lily237.com, un numéro de téléphone : 6 95 92 29 00

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter en 2023 ?

Grâces et bénédictions en abondance de la part de Dieu Notre Bon Père Céleste