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Fifi Negresse : « il faut oser dans la vie… »

Elle choisira donc le rythme Patengué, étant issue de la région de l’Est, comme moyen d’expression. Quatrième née d’une famille de 14 enfants dont la plupart sont adoptés, la chanteuse qu’elle est devenue, n’a jamais oublié d’où elle venait et surtout le rôle qui lui incombe désormais. Elle va d’ailleurs porter le nom de Fifi Negresse, pour signifier son attachement à sa culture et l’intérêt qu’elle porte à la Negritude. Son 1er album sorti récemment lui a valu quelques nominations et nous sommes allés à sa rencontre pour vous la faire découvrir.

Bonsoir Fifi Negresse, comment vas-tu ?

Bonsoir, je me porte très bien merci.

Ça n’a sans doute pas été évident pour toi de gérer ta passion et tes études ?

C’est vrai, mais je m’organisais plutôt bien, en consacrant les Mercredis et les Samedis à mes activités de danse, car j’étais une vraie passionnée.

Justement, pour une mordue de danse que tu étais, a-t-il été facile pour toi de te lancer dans la musique ?

Non, je n’ai éprouvé aucune difficulté grâce à Dieu, parce que tout le monde m’a soutenu, j’ai été bénie. Si je vous dis que j’ai été frustrée ou quoi ce soit, je vous mentirais. J’ai vraiment été chanceuse d’avoir été accompagnée par Culturebene, le groupe MACASE, Saya Records, Isabelle Tchango, mes amis, ma famille, donc les choses évoluait avec une rapidité à tel point qu’on ne remarquait pas de difficultés. Peut-être il y en avait, mais vous savez, quand vous êtes bien entourés vous ne vous en rendez pas compte.

A quel moment t’es-tu rendu compte de ton talent vocal ?

Ce talent je l’ai développé au studio Fell-Fess, au départ j’écoutais un instru et je me mettais à crier, à chanter ce qui me venait. C’est au fur et à mesure que Christian Nguini, Corry Denguemo et le reste m’encourageaient. Corry a décidé par la suite de me prendre sous son aile et ensemble on faisait des vocalises, qui continuent jusqu’aujourd’hui.

En parlant d’aucuns vous attribuent une ressemblance flagrante, avez-vous des liens de parenté ?

Non (Rire), loin de là. Nous n’avons aucun lien de consanguinité, nous sommes très bonnes amies. En revanche, notre ressemblance et d’autres points que nous avons en commun nous ont beaucoup rapprochées.

Ton premier album porte le titre Yasi Bondo, de quoi s’agit-il exactement ?

Mon album porte ce titre parce qu’on y retrouve l’idée générale de toutes les autres chansons, à savoir le rassemblement ou encore l’unité. Dans cet album, j’invite tous les frères camerounais à s’unir, Bamiléké-Sawa-Ewondo-Bassa-Bamenda-Haoussa, on est un et nous gagnerons qu’en formant un.

L’univers musical camerounais est assez vaste et peuplé de femmes aussi charismatiques les unes que les autres. Seulement dans la ville de Yaoundé on peut citer Lady Ponce, Mani Bella, LESTIS Diva ou encore Coco Argentée, n’éprouves-tu pas une certaine crainte de sortir au moment où elles s’imposent de plus en plus dans le circuit ?

Rire. Non, non, non. Mais je peux vous avouer qu’au départ j’avais très peur, oui. Seulement aujourd’hui, à force de les côtoyer, surtout Lady Ponce ou encore Mani Bella, je dirais que leur comportement et leur simplicité me motivent beaucoup et en plus de ça, elles-mêmes m’encouragent aussi. Du coup, j’en oublie mes frustrations.

Peut-on avoir quelques noms d’artistes pour qui tu as dansé ?

Oui, ils sont nombreux et tous font plutôt dans l’Afro. Vous avez Kareyce Fotso, Carole Bakoto, Martin Koum et bien d’autres, je ne pourrais tous les citer.

Ton album coûte combien ? Depuis sa sortie comment se comporte t-il sur le marché ?

Il ne coute que 2000frs, il n’est pas cher (rire). C’est vrai pour le moment le stock est fini, mais le prochain arrive bientôt.

Si tu avais un message à adresser à ceux qui te liront, surtout la jeunesse, que diras-tu ?

De tous oser, car si vous osez ce n’est qu’à ce moment que vous vous ferez remarquer et les personnes appropriées sauront vous orienter. Il faut aussi beaucoup prier et surtout être déterminé.

Fifi Negresse, Merci pour ce temps passé avec nous…

Merci à vous culturebene.com pour tout ce que vous faites pour les artistes, merci, merci et merci encore. Pleins de bisous à mes fans, à ma marraine Corry Denguemo, aux familles Angouand et Endomba et surtout à Isabelle Tchango.

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