Festival Nja'nja M'ndzang : La deuxième édition se tiendra du 11 au 15 Avril à Yaoundé

Après la première édition qui s’est tenue du 12 au 16 Avril 2022 du côté du Musée national à Yaoundé (Cameroun), la deuxième édition du Festival Nja’nja M’ndzang est annoncée.

C’est lors de la conférence de presse qui a eu lieu lundi 27 Mars du côté du centre culturel Ubuntu que le comité d’organisation du festival Nja’nja M’ndzang a dévoilé la date de la deuxième édition, ça sera du 11 au 15 Avril 2023, sous le thème « les balafons du Cameroun : approche d’une industrie culturelle ». Thème évocateur d’une nette envie de sortir le balafon de son enclave pour en faire un instrument qui intègre l’aspect des industries culturelles et créatives, puisque ce secteur est un puissant levier de développement local.

Cette deuxième édition verra la participation des artistes nationaux et internationaux, nous pouvons citer comme ça : Nekobala (Côte d’ivoire), Shardafrica, (Italie) Aly Keita (Allemagne), Ba Banga Nyeck (France). Stéphanie Bacoeur, Rhumsiki choir, Richard Band de zoetele, MGE Balafon, Père Akono, Orchestre Maloewa, Sally Nyolo, Harrisland vont représenter le 237.

« C’est un festival qui se veut international donc le thème est ‘Les balafons du Cameroun : approche d’une industrie culturelle’. Nous pensons qu’il est temps au réveil des balafonistes, il est temps que les balafonistes s’approprient leur instrument qu’ils jouent très bien. Il est temps qu’ils se réinventent. Voyez-vous, une fois on effectuait un déplacement hors du pays, on a pris les balafonistes de la Cote d’Ivoire pour aller donner des cours à Hong Kong. Nous nous sommes dit que nous avons des balafonistes au pays qui peuvent le faire, même comme La majorité d’entre eux se trouvent hors du bled. Alors, on s’est dit qu’il est temps de mettre sur pied un projet qui permettra aux Balafonistes de devenir des musiciens accomplis au même titre que des guitaristes, batteurs… le festival est le moment de les regrouper. Ils bénéficieront de l’expertise d’un géant du métier, Ba Banga Nyeck, ce musicien camerounais qui a fait le pont entre les balafons. Son instrument chromatique est aujourd’hui le plus utilisé au monde. » a expliqué d’entrée de jeu Hilaire Pankui, prometteur du festival.

Cette deuxième édition aura pour marraine l’icône des médias, la camerounaise Marie Roger Biloa et pour parrain l’Opérateur culturel, opérateur économique dans le bâtiment et passionné de culture, Patrick Lesbois.

La CEO d’Africa International Media Groupe donne les raisons qui l’ont poussé à prêter son image au festival. « J’ai fait la connaissance d’Hilaire lors d’un autre grand évènement culturel, le festival Ecrans Noirs, il m’a parlé de ce projet, j’ai été immédiatement emballée. Quand j’étais adolescente, on écoutait la Soul : James Brown, Otis Redding, Aretha Franklin…. Le renouveau musical camerounais est arrivé avec Eboa Lotin. La musique camerounaise est devenue, une espèce de pôle d’attraction d’autres musiques, notamment d’Afrique centrale. En Côte d’Ivoire le makossa était devenu un rythme de référence. La nouvelle génération du bikutsi s’est réappropriée le Balafon avec quelqu’un comme Jean Marie Ahanda. Le bikutsi est devenu une musique tellement puissante et reconnue mondialement. Je me souviens à l’époque à Jeune Afrique, j’étais chargée de la rubrique culture, j’ai reçu des journalistes américains blancs qui voulaient se renseigner sur le bikutsi. Un film « Man No Run » a d’ailleurs été dédié à ce rythme, on avait dans ce film, l’une des dernières images de Zanzibar vivant (…). Je trouve que Hilaire et son équipe sont bien organisés, nous avons un patrimoine à faire revivre. Le balafon pour moi à l’époque, c’était une forme de musique traditionnelle qu’on entendait lors des mariages surtout le week-end, à l’époque nous habitions le quartier Mokolo. »