André Manga : « J’ai travaillé avec Dr Dre, Micheal Jackson, Denzel Washigton… »

Depuis quelques temps, votre présence au Cameroun est de plus en plus régulière ; peaufineriez-vous un projet ?

Oui, et à chaque fois que j’ai eu l’occasion d’avoir en face de moi des hommes de médias, je ne manque pas de leur en faire part ; je suis là pour essayer d’établir quelque chose avec la jeunesse camerounaise, qui ne me connait peut-être pas (rire), mais que j’invite à découvrir les expériences que j’ai à leur apporter, afin de mieux les préparer pour l’avenir. Je compte également organiser des ateliers et des Master Class pour me rapprocher encore plus d’eux et élever leur niveau, je compte aussi me produire en concert au pays, là on est en train de travailler tout ça.

Vous présidiez le jury de la compétition Africa Gospel Moove au palais des congrès le weekend dernier ; quelle appréciation à l’égard de ces jeunes que vous avez découvert ?

Bah, ils sont très talentueux ; j’ai été surpris par des choses que j’ai vu samedi dernier, surtout le côté humour des groupes de fans club, j’étais vraiment impressionné d’être au bled pour voir ça. Ce fut un honneur que d’avoir été choisi pour présider ce jury, je ne m’attendais pas à éprouver autant de plaisir jusqu’à ce que j’assiste à une telle merveille.

Vous comptez deux albums, « Mother rythm » (1998) et « Voyage» (2011) en trente ans de carrière ; certainement qu’un troisième serait en route…

Exactly, je suis en plein dans sa préparation…

Parlez-nous de ce nouveau bébé, surtout des noms qui vous y accompagnent…

(Rire) Pour ce qui est des collaborations, je dirais que l’album est ouvert ; il y aura pas mal d’invités mais je préfère garder la surprise ; sinon, j’ai un petit fétiche qui fait que mes albums comptent à chaque fois 12 titres. J’adore le chiffre « 12 », rien avoir avec une quelconque histoire de vaudou, c’est juste que je trouve le chiffre « 12 », complet. Pour ce qui est des rythmes de cet album, ce sera toujours les rythmes du terroir, mélangés avec du jazz, un peu de classique.

Manu Dibango et vous, vous voyez de temps en temps ?

On s’appelle toujours en tout cas ; quand on a l’occasion de se croiser, on en profite pour échanger un peu… Vous savez, Manu reste un père spirituel. Parce que l’orchestre de Manu a été la seule école que j’ai jamais faite ; c’est là que j’ai tout appris, à oser, à diriger, à être au pied du mur etc. ça a été aussi une école de la vie pour moi. Et je pèse mes mots, c’est le premier jazzman camerounais.

Votre parcours est aussi riche que vertigineux ; vous avez côtoyez les plus grands dans l’univers musical. On va vous permettre de citer quelques noms histoire d’étayer nos internautes…

(Rire) Ils sont si nombreux que j’ai bien peur d’en oublier même les plus importants ; bref, j’ai travaillé avec Angélique Kidjo, Marc Antoine, The Temptation, Boys II Men, All 4 One, Chaka Khan, Jonathan Buttler, Ashley Mayer, Paul Simon, Herbie Hancock, Kevin Peter Jones, Ziggy Marley, Andréa Bocceli, Michael Jackson, ses sœurs Jacky Jackson et Janet Jackson, Dr Dre, Stevie Wonder, tout récemment avec Eddy Murphy (qui, même si les gens l’ignorent, est un grand guitariste et bon chanteur), j’ai collaboré avec Denzel Washigton dans le cadre de la musique de son film The Picture Wife, et là je suis avec Josh Groban qui est un super chanteur.