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Une écrivaine camerounaise de 17 ans traduite en justice à cause de son roman

Alors qu’elle vient d’obtenir son baccalauréat, Marzouka Oummou Hani, âgée de 17 ans, auteure du roman « Mon père ou mon destin », publié aux éditions MD et paru en mai 2023, a été traduit en justice par le chef du village Idol pour avoir écrit un livre jugé « malsain et blasphématoire ».

Hier jeudi 20 juillet, comparaissait devant le tribunal de grande instance de Ngaoundéré, la jeune écrivaine Marzouka Hani, auteure du roman « Mon père ou mon destin », qui dénonce sans ambages, la marginalisation et le mariage forcé que subissent les jeunes filles de la partie septentrionale du Cameroun et incite au changement de mentalité.

La nouvelle bachélière s’est donc attiré les foudres du chef du village Idool, Mohaman Ahman qui lui reproche d’avoir décrit de façon « malsaine et blasphématoire » le village Idool et son fondateur. Le Djaouro demande que le roman de Marzouka soit interdit de vente et réclame des dommages et intérêts d’un montant de 150 millions de Francs CFA.

Le procès qui s’est tenu hier jeudi, a été renvoyé au 17 aout prochain. L’affaire de Marzouka Oummou Hani, comme on la nomme déjà, qui s’est retrouvée sur la toile il y’a peu, n’a pas manqué d’émouvoir plus d’un et les soutiens à l’endroit de l’écrivaine se font de plus en plus ressentir.

Le réseau international des femmes avocates (RIFA) a rendu public un communiqué relatif au respect des droits de l’accusée mineure. « La liberté d’expression droit constitutionnel au Cameroun dont le respect s’impose à toutes les autorités camerounaises : judiciaires, politiques et traditionnelles », lit-on dans ledit communiqué.

Pour sa part, la nouvelle militante du mouvement des bâtisseurs du Cameroun (MBC) Michelle Ndoki a ovationné la jeune fille et voit en elle une future leader politique. « Le Cameroun pour lequel je me bats… Une petite fille, non, un bout de femme qui os défier le statu quo, qui prend la parole et se dresse toute seule contre la loi du silence… Et des tous petits, comme elle, qui joignent leur désir de parole et la liberté au sien. Je me dis alors que je suis presque déjà vieille. la relève, la vraie, est là. Maximum de respect, jeune fille, jeune femme. On est là, on veille…Allah hayné. »

 

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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