Sarah Diouf, fondatrice de la marque Tongoro (une marque de mode pour hommes et femmes, 100% made in Africa), accuse la célèbre maison de couture française Balmain de plagiat. Les allégations portent sur un bijou emblématique conçu par Diouf, qui avait précédemment orné les tenues de célébrités de renom telles que Beyoncé et Naomi Campbell.
En pleine Fashion week masculine le 21 janvier 2024, la créatrice de la marque Tongoro a accusé la maison de couture française Balmain d’avoir copié un bijou qu’elle a conçu, et qui avait déjà été porté par Beyoncé et Naomi Campbell.
Pour Sarah Diouf l’histoire se répète. Sur le compte Instagram de sa marque la Sénégalaise a en effet dénoncé. « La ressemblance visible [d’une] pièce » présentée par Balmain, grande maison de mode que dirige Olivier Rousteing, lors de son dernier défilé. » La fondatrice de Tongoro faisait référence à son bijou pour visage baptisé « Le Caire », qui lui a été inspiré par le maquillage des hommes de la tribu Wodaabe, en Afrique de l’Ouest, et qu’elle avait présenté en 2019.
Ce bijou très original, doré et très fin, part du milieu de la tête, adopte la forme du front, s’étend sur le nez puis les lèvres, et se termine en bas du menton, séparant symétriquement le visage. Il a sublimé Alicia Keys, Beyoncé ou encore le top model Naomi Campbell. Étrange coïncidence, cette dernière a clôturé le défilé Balmain de cette Fashion week 2024.
La jeune femme estime qu’il s’agit d’un « événement difficile et douloureux, remettant en question une fois de plus le regard réel que les marques occidentales prétendent avoir envers la créativité africaine tout en se disant ouvertement ’inspirées’ par elle. » Sarah Diouf a conclu sa publication en se demandant « encore combien de temps ? » Une question légitime de la part d’une créatrice qui a déjà vécu pareille situation.
Notons que Sarah Diouf est née en France d’un père sénégalo-congolais et d’une mère centrafricaine, puis a été élevée en Côte d’Ivoire. Elle a lancé sa marque Tongoro en 2016. Un an après le lancement, Sarah était tombée des nues en découvrant les photos du défilé de la collection automne-hiver 2017 d’Yves Saint Laurent : les mannequins y portaient un sac long de 10x60cm, en forme de baguette, similaire à celui qu’elle avait dessiné et baptisé « Mburu » (« pain », en wolof). La créatrice avait entamé une procédure judiciaire, comme l’avaient annoncé nos confrères d’Okay Africa.
Balmain nie tout ! Une enquête ouverte !
Face à ces allégations de plagiat, Balmain a émis une déclaration niant toute forme de copie intentionnelle. La maison de couture française affirme être respectueuse de la propriété intellectuelle et s’engage à examiner attentivement les accusations portées par Sarah Diouf. Une enquête interne a été annoncée pour éclaircir les circonstances entourant la création du bijou incriminé.
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