Cannes 2024 : Aucun film africain en compétition pour la Palme d'Or.

L’année dernière, le continent africain avait brillamment marqué sa présence au Festival de Cannes avec pas moins de six films sélectionnés. Deux d’entre eux, représentés par la Sénégalaise Rama Toulaye Sy et la Tunisienne Kaouther Ben Hania, étaient en lice pour la prestigieuse Palme d’Or. Les 4 autres films africains étaient regroupés dans la section « Un certain Regard ». Malheureusement, pour cette édition 2024, l’Afrique semble être mise à l’écart de la compétition, réduisant ainsi ses chances de succéder à la Franco-Sénégalaise Mati Diop, lauréate de la Palme d’Or en 2019 pour son film « Atlantique ».

Pour la 77e édition du Festival de Cannes, qui se déroulera du 14 au 25 mai 2024, la représentation africaine est notablement réduite. Jusqu’à présent, seuls deux films africains ont été aperçus dans la section « Un Certain Regard ».La réalisatrice zambienne Rungano Nyoni, qui avait impressionné en tant que membre du jury lors de l’édition précédente, revient cette année avec « On Becoming a Guinea Fowl ». Son film, attendu avec impatience, sera en compétition dans la même catégorie que « The Village Next Paradise » du réalisateur somalien Mo Harawe.

Ces films promettent de mettre en lumière les talents émergents et les histoires uniques de l’Afrique, malgré sa faible représentation.Par ailleurs, le réalisateur marocain Nabil Ayouch, connu pour ses films engagés et poignants, fera son retour à Cannes dans la catégorie « Cannes Première ». Son nouveau film « Everybody Loves Touda » suscite déjà l’intérêt et l’anticipation parmi les cinéphiles.

Cette faible représentation africaine contraste avec la forte présence de l’année précédente, soulevant des questions sur la diversité et l’inclusion au sein du Festival de Cannes. Les cinéphiles, les professionnels du cinéma et les critiques du monde entier espèrent que cette tendance sera inversée dans les éditions futures.

Le Festival de Cannes, en tant qu’événement majeur du cinéma mondial, a le pouvoir et la responsabilité de refléter la diversité et la richesse des talents cinématographiques de tous les continents. Il est donc essentiel que l’Afrique, avec sa riche histoire et son potentiel cinématographique, soit davantage mise en avant et reconnue à Cannes et dans d’autres grands festivals internationaux.

En conclusion, bien que l’absence africaine soit regrettable pour cette édition, elle souligne l’importance de continuer à promouvoir et à soutenir les cinéastes africains. Espérons que les prochaines éditions du Festival de Cannes offriront une plateforme plus équitable et inclusive aux talents africains, leur permettant de briller et de partager leurs histoires uniques avec le monde entier.