
Le joueur de Philadelphie, dans une interview accordée au New York Times, revient sur sa décision de représenter les États-Unis au lieu de la France aux Jeux Olympiques. Il est critique à l’égard du camp français.
Le pivot de Philadelphie, élu meilleur joueur de NBA en 2023, Joel Embiid était confronté à une sélection difficile pour participer aux Jeux olympiques : le Cameroun, son pays natal, la France, dont il a obtenu la nationalité en juillet 2022 et où vivent quelques oncles et tantes, et les États-Unis, sa nation adoptive depuis l’âge de 16 ans. Tandis que les Bleus étaient convaincus d’être en tête, le natif de Yaoundé avait opté pour la team USA.
Samedi, l’homme possédant trois passeports a abordé cette décision « difficile » dans les pages du New York Times. Selon lui, le Cameroun aurait été sa première option si l’équipe avait atteint la qualification. Parlant de la France, il a déclaré : « Je me suis senti un peu bousculé dans ma décision, révèle-t-il. Je voulais prendre le plus de temps possible, et le fait que la France ait voulu décider de la date de la décision n’a pas aidé. » Cette date, Embiid l’aurait découverte sur X, (ancien Twitter).
Selon le pivot des Sixers, l’approche des États-Unis était complètement différente. « Ils m’ont dit : “Prenez le temps qu’il vous faut. Nous serions ravis de vous avoir, mais ce n’est pas grave si vous prenez une autre décision.”» Embiid affirme également avoir eu l’occasion de discuter avec Emmanuel Macron au téléphone. II a d’abord reçu un appel d’un numéro masqué et n’a pas répondu, avant de recevoir un SMS et de « comprendre ce qu’il se passait ». Il évoque « une conversation agréable » mais a tenu à évoquer des questions géopolitiques.
« Je lui ai dit que la relation entre la France et le Cameroun, et les pays d’Afrique en général, me préoccupait beaucoup, se souvient-il. Même aujourd’hui, il se passe beaucoup de choses là-bas. Il y a beaucoup de résistance sur place, ça va jusqu’à la volonté d’expulser les Français, parce qu’il y a eu tant d’années d’oppression. Ma famille vit toujours au Cameroun et je ne veux pas leur faire subir tout cela. Je veux qu’ils soient en sécurité, et les relations entre la France et le Cameroun ou l’Afrique en général ne sont pas bonnes. »
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