USA : un homme noir exécuté à la peine de mort après avoir été innocenté par un témoin

Freddie Owens (46 ans), condamné pour avoir tué une caissière en 1999, a été exécuté vendredi 20 septembre 2024, en Caroline du Sud. Cette exécution est la première dans cet État depuis 2011.

Quelques jours avant l’exécution de Freddie Owens, un Américain condamné à mort après avoir été reconnu coupable de meurtre, un témoin dont les dires avaient contribué, en 1999, à le faire condamner a finalement dédouané le détenu, indique Associated Press. La Cour suprême locale a toutefois refusé de suspendre l’exécution, prévue le soir du vendredi 20 septembre 2024. Freddie Owens, a donc été exécuté après avoir reçu une injection létale, ont rapporté les médias américains comme CNN.

La victime du meurtre, une mère de famille de 41 ans, travaillait dans une épicerie lorsque deux voleurs cagoulés avaient fait irruption dans le magasin. L’un d’eux avait abattu la quadragénaire. Deux individus avaient été arrêtés. Lors du procès en 1999, Steven Golden, un des mis en cause, avait plaidé coupable et affirmé que le tireur n’était autre que Freddie Owens, raconte HuffPost. Alors âgé de 19 ans, l’homme avait été condamné à mort.

Cependant, Steven Golden a récemment modifié sa version, affirmant dans une déclaration que l’individu dans le couloir de la mort n’est pas coupable. « Je pensais que le vrai tireur ou ses associés pourraient me tuer si je le nommais à la police », a-t-il expliqué. « J’en ai toujours peur. Mais Freddie n’était pas là. » Il a également affirmé avoir été sous l’emprise de la cocaïne au moment de ses révélations et avoir subi des pressions de la part des policiers.

Steven Golden a exprimé son souhait que Freddie ne soit pas exécuté pour des actions qu’il n’a pas commises. « Je ne veux pas que Freddie soit exécuté pour quelque chose qu’il n’a pas fait, a déclaré Steven Golden. Cela a pesé lourdement sur mon esprit et je veux avoir la conscience tranquille. » La Cour suprême de Caroline du Sud a néanmoins estimé que ce retournement de situation ne justifiait pas la suspension de l’exécution car d’autres éléments incriminaient Freddie Owens au moment du verdict, dont ses aveux auprès de plusieurs proches.