L’ancienne star congolaise du Basketball Dikembe Mutombo, qui avait joué 18 saisons en NBA, est mort d’un cancer à l’âge de 58 ans, a annoncé lundi la Ligue nord-américaine de basket.
La NBA est en deuil. Le congolais Dikembe Mutombo a succombé dans après-midi du 30 septembre 2024 à un cancer du cerveau détecté il y a deux ans. Le pivot né en République démocratique du Congo, âgé de 58 ans à sa mort, partageait avec l’américain Ben Wallace et le français Rudy Gobert l’un des plus grands records de la NBA avec quatre titres de défenseur obtenus en 1995, 1997, 1998 et 2001.
Dikembe Mutombo de son vrai nom Mpolondo Mukamba Jean-Jacques Wamutombo, est né le 25 juin 1966 à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), dans une famille aisée de l’ethnie Luba.
De la médecine au basket
En 1987, le destin de ce jeune africain, sportif, change en raison d’une bourse universitaire offerte par le gouvernement américain. Le jeune Dikembe Mutombo a pour objectif d’étudier la médecine aux États-Unis afin de pouvoir la pratiquer ultérieurement en RDC. À l’âge de 21 ans, l’éminent Congolais part pour Washington DC, où il est attendu à l’université de Georgetown.
La taille du gaillard n’est pas négligeable dans le pays de l’Oncle Sam. Il est persuadé par John Thompson, célèbre entraîneur de l’équipe de basket universitaire de Georgetown, de rejoindre son équipe. Le sélectionneur a ressenti tout le potentiel du joueur de Kinshasa, en qui il voit un héritier du célèbre Bill Russell. Thompson invite même le joueur ayant remporté 11 trophées en NBA à venir s’adresser à son jeune joueur.
Installé comme pivot, le Congolais délaisse la médecine pour se consacrer au basket universitaire. Il brille avec Georgetown et forme une paire redoutable avec Alonzo Mourning, tout en obtenant son diplôme en linguistique – il maîtrise neuf langues – et en diplomatie. En 1991, l’heure est venue de découvrir la National Basketball Association (NBA), la prestigieuse ligue nord-américaine de basket.
Dikembe Mutombo, âgé de 25 ans, est sélectionné en quatrième position de la draft (loterie de sélection des nouveaux joueurs) de l’année 1991. Choisi par les Denver Nuggets, il devient le troisième joueur africain à découvrir la NBA après le Nigérian Hakeem Olajuwon (drafté en 1984) et le Soudanais Manute Bol (drafté en 1985).
C’est ainsi qu’entre 1994 et 1996, il remporte trois saisons consécutives le titre de meilleur bloqueur de la ligue. Il avait été huit fois All-Star dans les années 1990 et 2000. Il avait été élu quatre fois défenseur de l’année, finissant aussi trois fois meilleur contreur et deux fois meilleur rebondeur. Son maillot a été retiré par les Hawks et les Nuggets, et Dikembe Mutombo est entré au Hall of Fame de la NBA (Temple de la Renommée) en 2015. Et dire qu’à l’origine, il se destinait à devenir médecin…
Dikembe s’est aussi fait connaître par son geste caractéristique de l’index (il l’agitait pour faire « non ») lorsqu’il bloquait un tir, geste que la NBA a finalement interdit après avoir jugé qu’il s’agissait d’une forme de raillerie.
Un humanitaire
Avant la fin de sa carrière, Dikembe était très impliqué dans l’humanitaire. Il avait confié à RFI, fin 2019, la philosophie qui l’a toujours animé : « Donner et rendre à l’Afrique, aider la jeunesse de mon continent, quelles que soient les circonstances. C’est ce qui me fait avancer et vivre avec une telle passion. » C’était cette envie qui l’avait déjà amené à rejoindre les États-Unis.
Dikembe Mutombo n’est pas devenu docteur, mais il a toujours été fasciné par la médecine et a largement agi dans le domaine de la santé en RDC et en Afrique. En 1997, il créa une fondation à son nom. Et en 2007, après des années d’efforts et 15 millions de dollars investis de la poche de l’ancien joueur, un hôpital a vu le jour à Kinshasa, dans la commune de Masina. Il porte le nom d’hôpital Biamba Marie Mutombo, en l’honneur de sa mère.
L’ex-pivot, était aussi membre de l’Unicef et engagé dans de multiples associations de santé et d’éducation aux États-Unis, en RDC et en Afrique. C’était un père de sept enfants avec son épouse Rose dont quatre adoptés.
C’est donc une légende qui s’en ait allé !
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