Mort de Blanche Tunasi : le pasteur Marcello Tunasi accusé d’avoir falsifié le certificat de décès

Le décès de Blanche Tunasi, épouse du pasteur congolais Marcello Tunasi, continue de provoquer de vives tensions au sein de l’opinion publique. Alors que le pays est encore sous le choc, de nouvelles accusations viennent raviver la controverse : des membres de la famille de la défunte affirment que le certificat de décès aurait été falsifié.

Des incohérences dans le certificat de décès

Les proches de Blanche Tunasi remettent en question plusieurs éléments contenus dans le certificat de décès. Ils évoquent notamment des erreurs sur le lieu de naissance, l’absence de mention de sa situation matrimoniale, et surtout, une cause de décès floue, décrite comme une « maladie non infectieuse ». Une formulation qui diffère des précédentes explications du pasteur, lequel avait parlé d’une opération chirurgicale ayant mal tourné. Autre élément troublant : le déclarant officiel de l’acte de décès serait un ressortissant turc, et non le pasteur lui-même.

Réponse du pasteur Tunasi : entre démentis et accusations

Dans une prêche tenue le dimanche 3 août, le pasteur Tunasi est sorti de son silence pour répondre à toutes les accusations portées contre lui. Il a affirmé faire face à une forme de « chantage financier » de la part de sa belle-famille, qui, selon lui, aurait refusé une offre de 250 000 dollars destinée à la mère de Blanche, réclamant à la place une somme de 800 000 dollars.

Le pasteur a affirmé avoir vécu 18 années de mariage sans violence, sans insultes, ni conflits conjugaux majeurs. Il a évoqué un couple harmonieux, allant jusqu’à mentionner une demande en mariage renouvelée et une bague en diamant récemment offerte à sa femme. « Je n’ai jamais levé la main sur elle, je ne l’ai jamais insultée, jamais tapée. Nous n’avons jamais parlé de divorce en 18 ans de mariage », a-t-il déclaré face à sa congrégation.

Une pétition demande l’ouverture d’une enquête

Sur les réseaux sociaux, une pétition circule déjà pour exiger une enquête officielle sur les causes exactes de la mort de Blanche Tunasi. La tension monte d’autant plus que le pasteur affirme avoir été menacé par des proches de la défunte : « Ils m’ont dit : ‘Donne-nous l’argent, sinon nous allons te détruire’ », rapporte-t-il, dénonçant une tentative de pression motivée par l’appât du gain.

Le pasteur s’est aussi défendu face aux critiques sur sa relation avec Esther, sa nouvelle compagne. Il soutient ne l’avoir rencontrée qu’après le décès de Blanche, par l’intermédiaire d’un ami. Il dément également les accusations selon lesquelles il aurait jeté les affaires personnelles de son épouse dans des sacs-poubelles. Il précise avoir mis à disposition un bus pour transporter les biens de la défunte dans de meilleures conditions. « Aujourd’hui, au Congo, quand tu deviens grand, on t’accuse de tuer les gens. Comment pourrais-je tuer la mère de mes enfants ? », s’indigne-t-il.

Figure influente du paysage religieux francophone, Marcello Tunasi affirme être victime d’un acharnement médiatique et familial. Il appelle à la retenue et à la justice, tout en refusant de céder à ce qu’il qualifie de « manipulation ». Mais l’onde de choc provoquée par les accusations de falsification pourrait bien entraîner une crise publique plus profonde, à la croisée du spirituel, du judiciaire et du médiatique.