Daniel Kamina : « La réalisation du clip Pala-Pala n’a pas été facile »

Pourquoi Kamina Pictures ?

Disons que Kamina n’est pas mon nom mais celui de la structure (rires). Il faut dire que l’histoire remonte aux années 1995 quand mon père met en place le « Kamina Plus » qui par la suite deviendra « Kamina Studio », pour la production audio et vidéo. Un jour, il décide de m’intégrer dans la structure et ayant remarqué après que j’avais beaucoup évolué, il me cède son entreprise et me demande de lui trouver une nouvelle appellation. Le nom Kamina existant déjà, je ne voulais pas le changer, alors j’ai juste enlevé le « Studio » pour mettre à la place « Pictures ». Donc depuis 2005, j’ai pris les règnes de la structure.

Quelles sont les vidéos qui t’offrent la possibilité de t’affirmer ?

En 2008 j’ai signé la vidéo « Ce pays tue les jeunes » de Valsero, puis « La vie est dure » où il est en featuring avec Izmo, je pense que c’est en ce moment que le nom « Kamina Pictures » prend de l’ampleur dans le circuit. Mais la révélation se fait avec le clip de Charmant M « Code Pin ».

Mais comment est-ce que Kamina Pictures réussi à se faire une place dans cet univers que l’on sait très concurrentiel ?

C’est vrai, le milieu est très concurrentiel et nous sommes très nombreux à faire de bonnes choses, mais il faut travailler et chercher à préserver sa place ; quand Kamina Pictures travaille ses projets, elle met l’accent sur la qualité, le sérieux et le professionnalisme notamment au cadrage, à l’étalonnage et surtout au montage.

Des clips en ce moment ?

Oui il y en a tellement, Ghislain Dimaï, Prince Patrice, il y a le dernier Mani Bella qui fait un tabac. Il y en a tellement car je bosse sur pas mal de concepts…

Depuis le début de cette année, combien en as-tu réalisé, de clips ?

Je ne saurai répondre avec exactitude ; c’est énorme.

Une vingtaine ?

Non, plus.

Dans ce métier on rencontre pas mal de peccadilles avec les artistes ; comment arrives-tu à gérer ça ?

Disons qu’il y en a qui sont très exigeants ; tenez par exemple le clip Pala Pala de Mani Bella, vous savez, j’ai un style beaucoup plus Hiphop et elle, Bikutsi. Alors il a fallu fusionner les deux styles pour finir car les deux parties se sont entendus, mais ça n’a pas été du tout facile ; sinon, je suis très content d’avoir participé à ce projet qui cartonne depuis sa sortie. Il y a aussi des projets dans lesquels l’artiste ne reverse pas la totalité de la somme ; ça arrive même tout le temps. Mais chez Kamina Pictures, on arrive toujours à trouver une solution car nous faisons ce métier avec passion et amour.

Comment travaille Kamina Pictures ?

Je gère une petite équipe, mais de temps en temps je collabore aussi avec des collègues comme Akabi de African Kings et Napster dans les cadrages.

Le mot de fin ?

Oui, juste demander aux jeunes de croire en eux, d’aller à l’école car c’est le meilleur risque. Et quand vous avez de la volonté, du potentiel, en plus de l’école, il faut aussi beaucoup prier. Il faut beaucoup travailler, car le Cameroun compte sur nous.