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Assassinat de Mathis : plusieurs artistes et influenceurs demandent justice

Alors que la justice camerounaise piétine, des voix s’élèvent, trois semaines après l’assassinat du petit Mathis par le père de Lydol, Nwafo Dagobert.

Trois semaines après le meurtre atroce Mathis (6 ans), par Nwafo Dagobert, l’assassin présumé n’a toujours pas été déféré en prison, malgré le flagrant délit. De fait, plusieurs artistes et influenceurs demandent justice.

Dans un direct suivi par près de 6000 personnes dimanche 25 mai, l’artiste Maahlox, a fustigé le laxisme de la justice camerounaise, l’indifférence des autorités, des influenceurs et de la société civile et surtout la nonchalance des leaders d’opposition. Une sortie saluée par des milliers de Camerounais, désormais gagnés par la peur de voir les injustices s’installer et la justice populaire prendre le relais dans les quartiers.

Comme lui, l’actrice Elisabeth Cynthia dénonce : « Les faits sont clairs. Le mobile est établi. Les témoins sont nombreux. L’arme du crime a été reliée au suspect. Mais Dagobert Nwafo est encore libre. Vous avez été habitués à notre silence. À notre lâcheté. À nos peurs. À notre déni. Mais ne vous trompez pas : nous ne sommes pas idiots. La loi est claire. Les articles 275, 276 et 277 du Code pénal camerounais stipulent respectivement : « Quiconque cause la mort d’autrui est puni de la réclusion à perpétuité. » « Si ce meurtre est prémédité ou sert à couvrir un autre crime, la peine est la mort. » « Le meurtre d’un enfant est une circonstance aggravante » Y’a-t-il eu assassinat ? Oui. Était-ce prémédité ? Oui. La victime était-elle un enfant ? Oui. Pourquoi donc ce complément d’enquête ? Si ce n’est pour gagner du temps, détourner l’attention, préparer éventuellement l’opinion publique à une requalification en homicide involontaire ? La jurisprudence camerounaise doit cesser d’être une mascarade.  Ce scénario est indigeste. Infamie!  Nous refusons qu’un tel crime, commis en pleine capitale, contre un enfant de six ans, soit balayé par des complicités ou des intérêts obscurs. Nous ne nous tairons plus. Nous demandons que l’affaire Mathis soit jugée en urgence. Nous exigeons que le Procureur de la République prenne ses responsabilités. Nous exigeons que le Code pénal camerounais soit appliqué.

Si l’affaire Mathis n’aboutit pas, le message que vous nous enverrez sera limpide : nos vies n’ont pas de valeur. Nous le savions déjà officieusement. Mais l’instinct de survie qui nous reste nous obligera à parler, à crier, à nous battre jusqu’à notre dernier souffle.

Tout être humain a un droit originel à la vie. Aucun autre n’a le droit de la lui ôter. Nous ne l’intègrerons jamais. Un homme qui perd sa femme est un veuf, une femme: veuve. Un enfant qui perd son parent est un orphelin mais l’académie française n’a jamais su qualifier un parent qui perd son enfant parce que c’est inconcevable. Surtout dans de telles circonstances.

Nous appelons les autorités compétentes à agir sans délai. Nous exhortons la société civile à maintenir la pression. Nous exigeons que le procès de Dagobert Nwafo se tienne dans les plus brefs délais, avec toute la transparence requise. Justice doit être rendue: c’est le minimum. Quel que soit le réseau qui protège cet homme sacrifiez-le! Livrez-le! Nous ne nous tairons plus », a-t-elle écrit.

Kareyce Fotso, Lady Ponce, Aimée Virgile Makougoum, etc. Tous sont unanimes : « que les autorités compétente rendent justice à ce petit ange parti trop tôt. »

Pour rappel, c’est une bagarre entre le père de Mathis et l’assassin présumé qui a dégénéré dans une buvette de Yaoundé le 10 mai dernier. L’homme s’est ensuite rendu au domicile des parents de Mathis, situé près de ce bar, et a assené plusieurs coups de couteau à l’enfant de six ans. Les forces de l’ordre sont intervenues pour soustraire l’homme à une tentative de justice populaire. Et depuis pas de suite….

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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