L’échange suffisamment fructueux avec l’humoriste a ainsi lever un pan de voile sur l’identité non moins déguisée de celui-là qui parcoure les scènes d’ailleurs, grâce à son charisme artistique et fort de ses origines. Le comédien Saïdou Abatcha répond ici aux multiples interrogations, à la circonstance et plus encore.
Bonsoir M. Saïdou Abatcha, comment allez-vous en ce jour ?
Très bien merci et vous.
Super ! Il se trouve que vous avez fait des spectacles énormes, vous y avez des thématiques assez engagées. Mais dites nous, qu’est-ce qui fait la force de Saïdou Abatcha ?
La force de Saïdou Abatcha, c’est la force du public. Je m’inspire de l’actualité, des choses qu’on vit quotidiennement. Et puis, je ne vais pas aller chercher là où ça n’existe pas. C’est des choses que nous vivons, que nous partageons et avec lesquelles nous construisons.
Saïdou Abatcha est-il camerounais ?
Oui ! Saïdou Abatcha est bien camerounais, de l’Extrême-Nord. Ça va faire trente ans aujourd’hui que Je suis partie et je suis sur scène. Donc, ça fait 22 ou 23 ans à peu près que je suis en France. Je tourne un peu partout, en Suisse, en Belgique, au Quebec, toute l’Afrique francophone… Mais seulement, on ne me connait pas trop au Cameroun, peut-être parce qu’au départ j’avais commencé avec les Philémon Black Ondoua ; Essola ; L’Orphelin ; Silence, on joue ; Ta Zibi ; Le soleil brillera … ça passait beaucoup à la télé. Il y’a aussi Sango Malo de Bassek Ba Kobhio ; Quartier Mozart de Jean Pierre Bekolo ; et le grand film dans le quel j’avais joué au Cameroun, mon premier film, c’était un long métrage de Claire Denis qui s’intitulait Chocolat avec Isaac de Bankolé, Pierre François Clusè ; le dernier film que j’ai eu à tourner c’était avec Marion Cotillard et Guillaume Canet qui s’intitulait Le dernier vol…
Votre filmographie nous laisse sans voix mais comment ça se fait que le Cameroun ne vous ait pas adopté ?
Ce n’est pas que le Cameroun ne m’ait pas adopté. Il y’a 50 000 artistes qui sont très très bon au Cameroun.
Comme vous ?
Non non, je ne dis pas que je suis bon mais je suis sur le chemin de devenir bon ! Peut-être dans 20 ans, je serais vraiment bon… J’encourage beaucoup ceux qui viennent derrière. Les jeunes, il faut aller de l’avant, persévérez et il n’y a que le travail qui compte.
Quels sont vos projets à venir ?
Mes projets sont tellement énormes. J’ai envie de beaucoup travailler au Cameroun, en Afrique ; ouvrir des centres de formation, des écoles de comédie. Valoriser notre art, notre culture, notre tradition, nos langues. Les êtres humains sont comme les arbres, ils ont besoin de racines pour tenir debout. Si quelqu’un tombe une fois, c’est de sa faute. Et si tu te laisses avoir une deuxième fois, c’est de ta faute à toi !
Là, ça fait 42 ans que le Cameroun est uni ! Quel est votre avis à ce sujet en ce jour de commémoration de festivité ici au Ministère des Arts et de la Culture. Votre tenue est d’ailleurs symbolique des Etats-Unis d’Afrique avec les couleurs du berceau de l’humanité et les étoiles qui y scintillent ?
C’est une fierté ! Depuis l’indépendance, le Cameroun a construis son unité pas à pas, escalier par escalier. Et cette unité aujourd’hui, elle est réelle. Elle est vraie et on dit merci à tous nos aînés prédécesseurs qui ont construis, qui ont apporté beaucoup pour l’unité nationale. Ceux qui se sont battus pour cette unité. Là nous entendons la préserver. Je voudrais dire ici haut et fort que cette unité, elle ne peut être préservée que quand on la sème, on ensemence ses graines dans le cœur des jeunes qui viennent. Le Cameroun sera plus fort encore demain. Et puis, vive le Cameroun, vive l’histoire du Cameroun. De Amadou Ahidjo, de Paul Biya, Oum Nyobe et j’en passe. A tous ceux là, on leur dit, il y’a l’unité nationale. Merci beaucoup.
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