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Dédé Bass Vuvuzela : « Retour à l’authenticité est un projet qui sort de mes tripes… »

Dédé Bass Vuvuzela, bonjour.

Bonjour Culturebene.

On vous sait très pris ces derniers temps.

Vous savez, du temps j’en aurai toujours à consacrer à mon partenaire officiel Culturebene. Je suis ravi de cette collaboration étroite et professionnelle.

Votre séjour au pays a été ?

Ouf ! Je dirais, très préoccupant, en termes de communication ; il fallait se réveiller tôt le matin pour ne rentrer que le soir, mais je pouvais toujours compter sur Hervé NDjag qu’on connait plus comme PHEN, mon manager. Franchement je salue son professionnalisme.

Vous avez commis tout récemment (le 25 juin) un album, « Retour à l’authenticité ». Parlez-nous-en.

C’est un projet qui sort de mes tripes, un projet qui émane d’une détermination forte suite aux différentes déceptions que j’ai eu de certains aînés, mais je préfère pas trop m’attarder là-dessus sinon j’ai juste voulu que ça serve de leçon aux générations futures. Parce que lorsqu’un petit-frère vient me voir pour son projet, je préfère lui dire que je suis occupé ou quelque chose dans le genre, au lieu de lui balancer à la figure que son projet ne ressemble à rien et qu’il est inintéressant. Bref c’est un album qui regorge des rythmes de chez moi, le Ntapke et le Mbala. J’y ai fait un petit clin d’œil à nos frères de la partie anglophone du pays dans le titre Today Na Me. Il y a également le titre Merci Maman qui est très évocateur et émouvant, car lorsque j’ai vu maman partir, je m’en suis voulu de ne lui avoir pas suffisamment dis Je T’aime. J’éprouve encore une douleur vive lorsque je pense à elle, c’est vrai je lui avais chuchoté ces mots à l’oreille, mais il était trop tard car elle n’entendait plus rien, son dernier souffle la quittait progressivement. Aujourd’hui j’ai gravé son image sur mon pendentif, certains trouveront que ça ne vaut rien, mais au moins je pense toujours à elle et ça me la rappelle tout le temps.

Retour à l’authenticité, comme pour dire Revenir aux origines ?

Bien sûr ; vous savez, il y en a qui me disent : « Dédé tu n’as pas perdu tes racines tu parles toujours le Bafia… », Bah si moi je ne parle pas le Bafia, qui le fera à ma place donc ? Je vis en occident depuis fort longtemps certes, mais je ne saurais perdre mes racines. Déjà quand on voit mes cheveux, la coiffure que j’arbore, j’en suis fier. Tout ça justifie mon attachement à mes racines et je n’ai de compte à rendre à personne.

En parlant d’originalité, le titre de votre premier single l’avait également. Parlez-nous de ce fameux Tob’assi

Vous savez dans nos sociétés les gens aiment juger et en matière d’amour ça ne manque pas. Prenez un couple qui s’aime et il y a des petits gestes d’attention, et bien certains le prenne autrement et disent que tel ou telle subit l’envoutement de l’autre. Or il n’y a rien de plus normal qu’en accompagnant votre femme au marché, vous portiez la corbeille de tomate ou que vous repassiez son Kaba du 08 mars pour lui faire plaisir. Bref, les gens appellent cela le Tob’assi chez nous.

La soirée dédicace de votre album s’est tenue le 29 juin au Tou’Ngou Hôtel. Comment s’est-elle passée ?

Avec beaucoup d’humilité et de sincérité, je dirais que j’ai ressenti une sorte d’autosatisfaction, j’ai eu le sentiment d’un travail bien accompli. Je le dis parce que j’ai senti la présence de mes parents –pour la petite histoire, le Tou’Ngou hôtel est situé à l’endroit où se trouvait notre maison, où j’ai grandi-, ce qui fait qu’à chaque fois que le fumigène lâchait la fumée quand j’étais sur la scène, j’y entrevoyais maman. Il y a également eu tous ces gens qui m’ont connu ici à Etoa Meki et qui sont venus me soutenir, vraiment j’ai été comblé.

Vous prenez votre vol pour Paris dans quelques heures seulement, alors quelle sera la suite quant au suivi de votre communication ?

Mon manager PHEN se chargera de tout ça, j’ai confiance en lui. Là je remonte en France pour préparer une grande tournée qui se tiendra ici au mois d’Août 2015 avec des artistes tels Papa WembaBozi BozianaPapa ZoéSissy DipokoKareyce Fotso et bien d’autres encore. Bientôt je serai également à Kinshasa pour remettre officiellement au grand-frère Papa Wemba encore appelé le Vieux Kuru, le Grand Musée, le Chef Morokaï, son invitation.

Vous avez presté devant la première dame il y a quelques jours, comment avez-vous été contacté ?

La JCP (Jeunesse et Conscience pour le Président), un mouvement d’action pour le Couple Présidentiel m’a invité dans le cadre de la vingtième célébration de la Fondation Chantal Biya à l’IAI et c’est tout naturellement que j’y suis allé, parce que quand je vois les réalisations de la première dame, je ne peux que m’incliner et dire : Cette Dame a du cœur. Alors quand je vois les Beyonce Knowles soutenir le couple Obama, ça m’inspire beaucoup. Insérer les pygmées dans la société, lutter contre les violences faites aux femmes, venir en aide aux enfants défavorisés, bref, tout ce qu’elle fait va dans le sens de mes combats à travers ma musique. Vraiment c’est une femme qu’on se doit de soutenir et de respecter.  Je suis l’un des rares artistes à avoir reçu par la suite les remerciements personnels de la première dame et ça m’a énormément touché.

Votre mot de fin ?

Je ne saurais finir sans remercier sincèrement le Patriarche M. Camille MOUTÈ À BIDIAS, le Directeur du Fond National de l’emploi, qui fait beaucoup pour la promotion de la culture du grand Mbam. J’en profite pour dire à toute la population de ce côté que je serai au prochain rendez-vous du Mbam’art et qu’il y aura du Ntapke avec du Kepenkebase et du Bitosso. Un grand merci au grand journaliste Xavier Messe.  Merci à Mr le Maire de la commune de BAFIA: Abraham Max NWATSOCK et Mr le 1er Adjoint au Maire de la commune de KÍÍKI: Roger BEBOUA À KEDI.

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