Jules Kamdem : « Gabao veut offrir des opportunités aux jeunes qui se battent au quotidien…»

Et de 12 pour le festival Gabao, Jules quel est le secret de la longévité de votre festival qui visiblement s’est inscrit dans la durée?

Il faut avoir une forte capacité à se surpasser, à donner de sa personne pour tenir aussi longtemps. Le festival Gabao est le fruit d’une vision, il n’a pas été motivé par une frappe ou encore moins pour faire ou être comme…

Le financement s’est raréfié, et l’auto financement est de mise aujourd’hui. Comment faites-vous pour trouver de l’argent et permettre à votre festival de tenir la route ?

Le montage financier du Festival Gabao est très complexe. Avec l’expérience nous avons appris à définir le contenu artistique de chaque édition en fonction des opportunités de financement qui s’offre à nous. Normalement au bout de 10 ans, le Festival Gabao fort de sa dimension structurante (renforcement des capacités des acteurs de la filière culturelle, exportation des artistes et de leurs œuvres, rayonnement du Gabon sur le plan international….) devrait être reconnu d’utilité publique et bénéficier de fait d’une ligne budgétaire de la part du gouvernement. On a certes 12 ans cette année mais on reste fragile. En nous le rappelant, ca nous oblige à être humbles face a ceux qui lâchent au bout d’une édition.

Pouvez-vous nous présenter cette 12e édition ? Quelles seront les innovations par rapport aux précédentes éditions ?

Il y e a 3 : une soirée dédiées aux partenaires, la soirée chic du festival avec une programmation susceptible d’intéresser ceux qui détiennent le nerf de la guerre (l’argent), le forum des cultures urbaines et le grand battle national de danse.

A propos de ce forum des cultures urbaines annoncer lors du festival, quel est l’objectif rechercher à travers sa tenue et autour de quelles activités s’articulera t-il ?

Aussi longtemps que le Seigneur me maintiendra en vie, je continuerai à apporter ma modeste contribution au développement de la filière culturelle gabonaise et sous régionale. Il n’est un secret pour personne que le Gabon, pour ce qui est des cultures urbaines est très peu présent sur l échiquier international. Ce forum a pour but d’offrir aux jeunes les outils indispensables à leur construction et développement. Des professionnels pointus de Pologne, France, Ghana, Nigeria, Maroc, Cameroun, Benin viendront animer des conférences, ateliers et un espace marchand sera aménagé pour permettre aux acteurs locaux de vendre et/ou faire la promotion de leurs produits. C’est une plate forme pensée pour offrir des opportunités d’affaires, de réflexion et d’échange aux nombreux jeunes qui se battent au quotidien pour transformer leur passion en business.

Parlons à présent des concerts, combien sont prévus et quels sont les artistes attendus ?

Il aura 2 concerts et 1 spectacle. Le jeudi 11 septembre sera organiser la soirée des partenaires avec un concerts 100% live qui verra sur scène 3 artistes locaux que nous considérons comme étant murs et outillé pour conquérir le monde : Scèn’art , Baponga et Queen Koumb. Le vendredi 12 septembre on aura le grand battle national. C’est une compétition de danse pour déterminer le meilleur breackeur gabonais. Parmi les invités à ce battle on aura Pockemon crew (France), I Danse (Congo), Unknown Dimension (Gabon) et Michael Anicet (Gabon). Enfin le samedi 13 septembre, Le ngozé (Veillée) du hip hop avec Eddy Kenzo, Kaakie, Raquel.

Un dernier mot ?

Merci à culturebene et kamerhiphop pour l’interview et à bientôt sur le festival gabao 2014

Propos recueillis par Ebah Essongue Shabba