Du 25 au 28 novembre à Ndjamena et du 29 au 30 novembre à Bongor, se tiendra au Tchad la 8e édition du festival Ndjam Vi. Culturebene est allé à la rencontre de son directeur Manassé Nguinambaye.
Manassé peux-tu nous faire un bref bilan de l’édition 2013 du festival Ndjam VI ?
La 7ème édition du festival NdjamVi, l’aboutissement de plusieurs mois de préparation grâce à la réaction positive de tous les partenaires impliqués, a été une réussite compte tenu de l’éventail large et diversifié des manifestations, des lieux et de l’affluence importante du public. Toutefois, le constat fait par le comité est réel. L’insuffisance des moyens financiers et/ou la réaction à quelques jours de l’évènement n’ont pas permis au comité d’organisation de réaliser les ateliers qui sont très indispensable pour la carrière de nos jeunes artistes. En ce qui concerne la programmation, pour les artistes étrangers invités, nous avons NANETH NKOGHE du Gabon, IDYLLE MAMBA de la RCA et GBARY ROSE SABINE de la Côte d’Ivoire. Mais aussi, PIERRE CLAVER MABIALA, Directeur du Festival N’SANGU NDJI-NDJI de Pointe-Noire pour le travail de synergie entre les deux festivals et de partage d’artiste (circulation sud-sud). Pour les artistes du Tchad, 55 groupes se sont relayés sur le plateau de NdjamVi 2013, dont 11 groupes en compétition pour le prix version hip hop, 4 en compétition pour le prix version musique arabophone et 7 en compétition pour le prix world musique d’inspiration tchadienne et 13 groupes en compétitions pour le prix découverte jeune talent.
Que sont devenus entre temps les lauréats du Prix Ndjam Vi 2013 ? Seront-ils présents dans la programmation cette année ?
A ce jour, pour l’histoire du festival NdjamVi, 18 artistes ont reçu la distinction depuis 2008. En 2013, ont été prime : Olivier le Belge (Prix NdjamVi-Promo version jeunes talents), Dimson (Prix Doumi-Thomas), Roukika le Malabar (Prix NdjamVi-Promo version hip hop) et Amino (Prix NdjamVi-Promo version world music arabophone). Malheureusement, aucun groupe en compétition pour le prix world music n’a pu convaincre le jury. Tous ces lauréats intègreront la programmation de la 8eme édition prévue du 25 au 28 novembre à Ndjamena et du 29 au 30 novembre à Bongor. Comme vous le savez, ces distinctions sont pour nous les moments forts de reconnaissance de la valeur de l’artiste tchadien. Ces moments ont aussi pour but de susciter de la recherche et la création pour une marque musicale identitaire du Tchad
Et si on parlait de l’édition 2014. Qu’est ce qui est prévu et quelles seront les innovations ?
Déjà je confirme la participation cette année de Queen Eteme et d’Annie Flore Batchiellilys mais aussi de D-Finitif. Cette année la grande campagne NdjamVi placé sous le thème : »éduquer, c’est garantir un avenir meilleur » s’articulera autour des activités suivantes :
- atelier de formation en régis son avec AIME PALYO AYATA
- atelier de formation en musique théorique avec NDEMKERIA PALYA
- atelier de formation en technique vocale avec ANNIE FLORE BATCHIELLILYS
- atelier de formation en technique vocale avec QUEEN ETEME
- De projection de film documentaire sur NdjamVi et exposition
- Et quatre jours de concert géant à l’Espace Fest’Africa dédié à la sensibilisation pour l’éducation à N’Djaména. Seule occasion de l’année de réunir plus de 7000 jeunes par jour.
- Soirée dédiée aux partenaires à l’Institut Français du Tchad.
- La soirée de remise des trophées à l’Hôtel Moderne de Bongor
- Et le grand concert populaire de clôture à Bongor après une visite touristique de la ville.
Mais quelle place sera faite à la musique urbaine quand on sait Ndjamena foisonne de groupes de musique urbaine?
Les musiques urbaines ont leur place et de façon très imposante dans la programmation de NdjamVi. Sur les 55 groupes programmes cette années, 18 groupes, soit 32,72% sont issues de cette tendance musicale
Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face pour l’organisation de cet évènement?
Un événement comme le Festival NdjamVi, nécessite des moyens humains compétents, heureusement disponibles et financiers importants à mobiliser dans le délai. Force est de constater que les réactions des partenaires financiers (Etat, sponsor et mécène) sont toujours tardives et handicapent l’organisation dans la prise de décisions dans le délai.
Aujourd’hui comment le festival est-il reçu par le public, perçu par les décideurs et les politiques tchadiens ?
Le public aujourd’hui est très demandeur et attend impatiemment cet évènement. Prenez seulement le public présent à chaque édition. Par contre les décideurs et les politiques affirment l’intérêt de cet événement majeur créé et entretenu par une équipe des jeunes tchadiens qui au-delàs de toutes les difficultés continue à tenir le cap. Tous ont reconnu cet élan nationaliste de faire valoir l’identité culturelle tchadienne au-delà de nos frontière. La preuve, Unicef Tchad, s’associe à NdjamVi afin de désigner un artiste sera son porte-parole au Tchad pour l’année 2015. Ceci à travers à travers le prix « Spécial UNICEF »
Propos recueillis par Ebah Essongue Shabba (Envoyé spécial à Ndjamena)
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