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PARSHOCK, le cri d’un espoir jamais perdu

Son enfance n’a pas été de tout repos et sa vie est semblable à une zone de turbulence permanente ; mais Parshock n’a jamais perdu espoir. Ex nanga boko dans les rues de Douala, aujourd’hui c’est en chansons qu’il compte son histoire, dans un style Rap Djar que beaucoup découvrent encore.

Né dans la rue un 20 Mai des débuts ‘90 au Cameroun, Parshock a grandi entre le PK21, les orphelinats et les foyers de la chaine St  Nicodème de Douala. A l’âge de 6 ans, en proie aux conditions difficiles que connaissent les orphelinats en Afrique, le jeunot enchainera alors les fugues, et fini par se retrouver dans la rue où il passera près d’une dizaine d’années de sa vie. Mais Parshock est un « nanga boko » (sdf ou enfant de la rue) à part ; loin d’être fainéant, il s’est battu contre les fléaux de la rue pour survivre et va même se scolariser. Pour joindre les deux bouts, il va opter pour des petits boulots notamment celui de porteur dans les marchés Ndokoti, Sandaga et Central de douala. Il alternera de temps en temps et c’est parfois en laveur de voitures et chasseurs dans les brousses qu’on le retrouvait.

Le coup du destin

Tout va basculer en 2008 lors des émeutes qui ont failli paralyser le pays. Le lionceau du dehors a pratiquement assisté aux meurtres de ses compagnons de galère. Accident – c’est le surnom qu’il portait à l’époque- va perdre de vue ceux qui ont pu survivre à ces massacres, et la peur aidant, il s’en fuira loin de nos frontières. Il traversera l’Afrique de l’Ouest, de l’Est, en finissant par celle du Nord. Entre les hommes de loi des pays frontaliers et lui, son moral accuse un coup et sa fierté surtout, en tant qu’être humain. A cause de sa clandestinité, étant toujours pourchassé par la police et les gendarmes, le son du métal (menottes) qui ornait ses poignées était la mélodie qui rythmait ses pensées et les cellules sont hôtel quatre étoiles. Expulsé à chaque fois aux frontières du désert du Sahara (plus d’une vingtaine de fois), il va de nombreuses fois encore assister à la mort de plusieurs de ses compagnons de fortune, mais ne perdra jamais confiance en lui. Optimiste  « jusqu’à la gare » -comme il le dit si bien- dans l’espoir de trouver une vie meilleure, c’est au bout de deux très longues années de peines, qu’il foulera le sol européen après avoir bravé des kilomètres à la nage. Il rejoint ainsi la France en 2010

L’artiste

Parshock est un musicien à la polyvalence appréciable ; depuis son bas âge, il s’est frotté au balafon, au Djembé, et à la flûte traditionnelle. Mais son véritable cri de guerre reste sa voix, puissante et perçante, car il maitrise les cris et chants traditionnels. Très bon danseur également, il a allié la danse de rue à celle traditionnelle pour un résultat satisfaisant et agréable à voir. Fortement inspiré par son parcours, ses textes se révèlent très poignants et profonds, et l’artiste s’exprime en langage du « MBOKO » (l’argot de la rue). Il a laissé ses empruntes lors de son passage à la téléréalité Star 2 Demain en 2005, véritable chouchou du public, celui-ci le surnomma DMX (en référence au rappeur américain). Arrivé en France en 2010, il intégrera le groupe MJC (Saint Priest). Amorcent alors ses premières scènes notamment celle de la Francophonie (2011) pour laquelle il avait composé un titre pour rendre hommage et faire honneur à la langue Française.

PARSHOK vient de signer son grand retour avec un style nouveau : Le Rap Djar qu’il illustre dans son titre “Papa Maman”. Nous lui souhaitons bon vent…

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