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D’ici là, Kissilâ veut vivre la musique autrement

Kissilâ, jeune artiste camerounais, porte un nom qui semble représenter le contraire de sa personnalité musicale. En ghomala, langue maternelle du département de la Haut Nkam, Kissilâ signifie : la cuisine est calme. Cette native de la région de l’Ouest, va quitter son pays pour les lointains, pour un pays étranger, pour poursuivre ses études. Une fois chez la reine Elisabeth, la jeune Kissilâ va aussi profiter de l’espace offert pour réaliser aussi ses rêves. Des rêves qu’elle partage depuis le bas âge, depuis ses balbutiements. C’est à l’âge de 7 ans, qu’elle commence à mettre en évidence son Mozart assassiné. Elle va prêter sa voie angélique dans les chorales et d’autres mouvements de jeune. C’est depuis ce temps là que la musique ne la quitte plus jamais. A la douche, dans le métro, à la cuisine. Même dans le silence de ses nuits et le tumulte de ses journées. Même dans ses moments de concentration les yeux plongés dans les cahiers d’étude, la musique l’accompagne, et la rythme.

Elle va grandir dans son art, comme un oiseau grandi dans le nid, qu’il a fait petit à petit de son propre bec. Elle va voler aussi de ses propres ailes. Mais en s’appuyant à chaque fois sur des branches assez solides et hautes. Elle souligne parmi ses idoles, ses références, Anne Marie Nzie et aussi Makeba. Elle tire des inspirations assez pures et fraiches, de ces sources inépuisables dont la potabilité n’est plus à démontrer. Mais pour les prendre pour modèle, Kissilâ ne se limite pas à tousser et à crier comme celles-ci. Elle y met beaucoup d’elle-même, et sait à chaque fois inventer et se réinventer sans cesse. L’allure de Kissilâ fait montre d’une artiste féline et qui a la rage d’arracher avec toute la vigueur de sa voix, ce que la musique lui doit. C’est pour cette raison que nous avons pensé dès nos propos liminaires, que « la cuisine calme » ne l’était pas toujours. Notre jeune artiste dans sa musique, fait sortir et ressortir tout ce qu’elle a dans les tripes. On y voit une tendance à exprimer non seulement sa passion, mais un désir prononcé d’épuration du mal extérieur, et de guérison des plaies internes.

Elle a un parcours assez élogieux. Qui dès le départ commençait a annoncé ce que serait la suite. En 2008, à Meaux, en France, elle fait une prestation performante en première du Neg Marron. Elle aura le cran de répondre par une chanson à succès au célèbre « chop my money » de P Square. Depuis lors, elle va enchainer une suite de concerts en peu partout en Europe. Elle a le talent de se mouler avec une étonnante facilité dans plusieurs styles musicaux. Elle excelle dans le blues où elle profite pour passer ses messages d’amour, parler de trahison et autres. Elle sait manipuler le Gospel, n’oublions pas que c’est par cette voie qu’elle découvre la musique. Aujourd’hui elle a élu domicile chez l’afro house, et elle est toujours égale à elle même. Devons nous rappeler encore ici que Kissilâ est auteure, compositeur, productrice et propriétaire du label Earlykiss Music.

Son vœu est de jouer au Cameroun, se faire découvrir dans le pays de ses souvenirs et de ses rêves. De ses ancêtres et de sa progéniture.  Avec Kissilâ, nous avons la ferme conviction qu’Anne Marie Nzié et les autres n’ont pas ouvert la voie pour qu’elle soit aussitôt envahie par la dure verdure. Que les artistes de la nouvelle génération comme notre « cuisine calme » viendront l’enjamber.

Monsieur Buzz

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