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Larissa Bella Mboa : « J’ai envie de revisiter la manière dont est perçu l’art au Cameroun…»

Passionnément acharnée, accrochée à son rêve intarissable et au bonheur de pratiquer ce métier qu’elle affectionne au plus profond d’elle, Mademoiselle Larissa Bella Mboa parle « Art » comme elle respire… C’est alors qu’elle a tout plaqué pour s’adonner corps et âme à cela. Jeune, belle et ambitieuse, elle est le reflet du sourire audacieux d’une génération en quête de son propre chemin. Fondatrice des Galeries Akok Bella, Larissa parle avec nous de sa passion, des origines de sa galerie et pleins d’autres sujets.

Nous sommes ravis d’être face à toi dans le cadre de cet entretien portant sur Les Galeries AKOK BELLA. Déjà que signifie Akok Bella ?

Akok vient du Béti qui veut dire la pierre, et Bella c’est mon nom. J’identifie mon projet comme une pierre, une roche, quelque chose d’imperméable même avec l’avancée le temps . Raison pour laquelle, j’ai mis Akok Bella.

Traduit littéralement comme ça, on ne comprend très bien…

C’est vrai, je me considère comme une personne qui a eu à vivre certaines expériences dans sa vie. J’ai toujours pris les choses normalement en essayant d’être imperméable face à toutes ces difficultés.

D’où vous est venue l’idée de créer les Galeries Akok Bella ?

Il y’a 4-5 ans, j’ai commencé à travailler sur ce projet. J’ai fait des recherches, je suis aussi retournée à l’Université pour faire Histoire de l’Art et Arts plastiques. A partir de ce moment-là, avec les éléments que j’avais, je me suis plus orientée vers un  projet qui allait justement concerner les artistes au Cameroun.

Vous avez commencé par l’appeler les Galeries du Rocher au brouillon puis les Galeries Akok Bella pour lui conférer une identité africaine sans doute. Qu’est-ce que vous y vantez au fait ?

Oui, c’est tout à fait ça ! Pour le moment, nous sommes d’abord une Galerie. Une Galerie a pour rôle de soutenir les créateurs, de vendre leur travail et de faire leur promotion. Dans un premier temps, nous avons commencé par les Arts Plastiques ensuite nous mettrons en avant les différents autres arts.  Et on essaie de s’ouvrir à l’évolution des mœurs en mettant des services comme le Consulting, mixer les activités de créations comme le Design d’intérieur et la Photographie qui pourraient aussi être présentés. On a aussi la formation pour les jeunes talents qui désirent se perfectionner dans leur travail. On pourra mettre à leur disposition des moyens matériels pour pouvoir les encourager à la création. Nous envisageons des partenariats avec les établissements scolaires pour permettre aux plus jeunes de s’imprégner de l’environnement artistique et essayer de le vulgariser, en gros il s’agit démystifier un peu l’art au Cameroun.

Votre signature c’est « Un nouvel art de vivre » !

Nous avons envie de revisiter la manière dont  est perçu l’art au Cameroun, en mettant en avant le savoir-faire culturel local, de revisiter un nouveau modèle dans lequel la galerie est une plateforme multimédia plus accessible aux amateurs d’arts. C’est dans cette optique que j’ai opté pour un nouvel art de vivre.

Vous étiez présente dans le panel à l’exposition de JM Dissakè à l’IFC à travers le Centre de formation d’art contemporain. Quelle a été votre apport à cette expo Lianes et Formes ?

Vous avez pu constater que nous étions partenaires de l’événement, nous accompagnions l’artiste dans la gestion de son image et sommes ses représentants face aux acquéreurs potentiels tout au long de l’exposition.

Pouvez-vous détaillé brièvement chacun des métiers des Galeries Akok Bella ? Là on a les galeries d’art et négoce, le consulting, le design d’intérieur, le management artistique et culturel mais aussi la formation.

Très brièvement, on a les galeries d’art et Négoce, pour ceux qui veulent la location, prêt ou la vente des œuvres d’art, on met à leur disposition un panel d’œuvres d’artistes. Le Design d’intérieur, pour un individu, une entreprise qui veut aménager son espace ; que ce soit un espace privée ou public, ou d’aménagement des jardins, nous créons des ambiances. Nous créons l’architecture d’intérieur aussi. Nous avons le consulting où vous apportez un projet et on vous dit ce qui doit être fait et on essaie de vous donner le chemin à suivre. Pour le management de projets artistiques et culturels comme celui de JM Dissakè, il est venu avec son projet Lianes et Formes, on a essayé de réfléchir à notre manière pour qu’il soit mis sur pied. Pour ce qui est de la formation nous mettons en place des créations de résidence, des partenariats avec des établissements scolaires, des bourses pour les jeunes artistes qui voudraient se former peut-être à l’étranger ou au Cameroun.

Cela veut-il dire que vous avez des partenariats avec les institutions étrangères ?

Pour le moment, on commence et on a le service Design qui va être actif, le service Galerie d’Art et Négoce qui l’est déjà, tout comme le management de projets culturels et artistiques. Maintenant tout ce qui est formation, on doit s’asseoir parce que ce n’est pas un projet qu’on doit prendre à la légère. C’est un projet sur le long terme, concernant la jeunesse. A un moment donné pour que les gens vous suivent, il faut montrer que vous pouvez déjà travailler et démontrer la qualité de votre travail. Pour le moment nous voulons d’abord montrer de quoi nous sommes capables, ce que nous pouvons apporter à notre petit niveau dans le milieu artistique, par la suite nous espérons créer des liens de partenariats tant bien au niveau national qu’international. Petit à petit, le moment venu avec les moyens dont on disposera, on pourra mettre en place le programme formation.

Sans vouloir vous manquer de respect, vous semblez très jeunes !

Au Cameroun, nous sommes dans un pays où le jeune n’est pas forcément crédible alors qu’on a tellement de choses à proposer. Certes je suis jeune mais je préfère être jugée, sur mon travail, ma rigueur, l’implication et la compétence  pour mener a bien ce projet. C’est le moment de montrer ce que la jeunesse peut faire pour le Cameroun. On a des rêves ! On essaie d’apporter quelque chose, de toucher ceux qui sont derrière, en se disant qu’on peut réussir en travaillant en partant de rien. Et si, à mon humble petit niveau, je peux montrer qu’on peut être jeune, on peut être dynamique, on peut bosser, pourquoi pas !

Ce n’était pas dans ce sens-là que je parlais de jeunesse. Mais ce métier est souvent perçu comme celui des personnes un peu vieilles, décalées !

C’est une passion depuis toute petite et vous savez quelqu’un a dit un jour : << La valeur n’attend point le nombre d’année>>.

De combien de personnes est composé les Galeries Akok Bella ?

Pour le moment, je suis la gérante de la Galerie, je travaille avec des consultants, des artistes et des professionnels de l’art. On travaille encore par projet… C’est avec l’apport des artistes, des professionnels que je fais fonctionner les Galeries Akok Bella. Je n’ai pas encore les moyens de payer les employés.

En plus de votre formation d’historienne de l’art, quelles sont vos autres formations ?

J’ai aussi une Formation en Comptabilité et Gestion des entreprises et une autre en management des organisations.

Ça sied exactement avec le management et la direction aisée de la galerie. Un dernier mot ?

Par la grâce de Dieu, nous espérons intégrer un nouvel art de vivre.

Plus d’infos : 655 80 13 11 / 651 30 16 16

www.akokbella.com

 

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