Mabelle Zang : « Je me sens comme une reine, avec mon canal 2’or… »

C’est dans son espace commercial qu’elle nous accueille, le temps d’un entretien sur sa carrière et ses projets à venir ; la Canal 2’or catégorie Meilleur groupe de musique folklorique n’ira pas par quatre chemin pour nous exposer les difficultés liées à son parcours artistique, et nous avouera être une « battante » sans complexe…

Mabelle Zang, merci de nous recevoir dans un cadre assez spécial, car on vient de se rendre compte que vous êtes également une femme d’affaire…

Bonjour culturebene, et merci pour tout ; c’est vrai, en dehors de la musique je mène d’autres activités, et là vous êtes dans mon shop ou mon prêt-à-porter si vous voulez.

Vous venez de célébrer votre Canal 2’or, catégorie groupe de musique folklorique ; qu’est-ce qui a changé dans la carrière de Mabelle après une telle récompense ?

Je dirais tout d’abord que c’est Tchima Carrefour qui m’a permis de remporter ce trophée… Pour revenir à la question, disons que les changements s’opèrent progressivement, et là je me sens comme une reine qui a été couronnée pour deux ans. Là j’ai l’impression que ce n’est que maintenant que ma carrière commence véritablement, parce que le travail devient plus difficile puisqu’il faille à présent assumer. J’ai dédié ce prix à tout mon peuple : le peuple Bamboutos, car c’est notre tout premier Canal 2’or.

Ce n’était pas votre première nomination !

C’est vrai ; en 2011 déjà j’étais nominée, mais j’avais vite fait de comprendre que je n’étais pas prête. Quand cette édition est passée, j’ai compris qu’il me manquant quelque chose, et c’est ce que j’ai dû travailler, deux fois plus. C’est l’occasion pour moi de dire merci à Canal 2 qui a mis en place cette belle initiative, car elle nous met au travail résolument, nous autres artistes.

Puisque nous parlons de travail, un nouveau projet serait sur le point de voir le jour ; est-ce qu’on peut en parler ?

Oui, le titre avec lequel je remporte les canal 2’or 2015 est en effet extrait de l’album qui arrive et troisième du genre, après Sourire et Mon choix. Pour l’instant je ne peux encore me prononcer dessus, mais gardez votre mal en patience, ça arrive très bientôt. Comme mes précédents albums, la femme y occupe une place de choix, car l’humanité lui doit tout. J’y évoque également la part de l’homme dans la société, ainsi que d’autres aspects de notre quotidien. Je mets également en avant nos traditions, et je mets l’accent sur les valeurs rurales.

On remarque que vous êtes votre propre producteur…

Malheureusement je suis toujours en mode autoproduction. Hors mis la musique, j’ai appris à tout faire ; Mabelle Zang fait tout, elle se débrouille –comme on dit chez nous : Elle se bat-. Ce n’est que tout récemment que je me suis lancée dans le prêt-à-porter, et ça me réussit plutôt bien.

S’il fallait revenir en arrière, vous choisiriez toujours le métier d’artiste ?

Vous savez, bien que ce soit devenu difficile pour nous autres artistes, je choisirais toujours ce métier parce que c’est quand j’ai un micro en main, devant un grand public, que je me sens vivante.

Vous êtes également membre d’un groupement d’artiste…

Oui, ça fait un moment que j’ai fait la rencontre du grand homme Prince Eyango qui me soutient beaucoup à travers son groupe ACAFEMI. Je n’oublie pas ASARO (association des artistes de l’Ouest) qui me soutient beaucoup également.

Où retrouve-t-on vos œuvres ?

Depuis mon deuxième album, c’est le réseau Culture Mboa qui se charge de la distribution de mes œuvres mais on peut également contacter le 699 99 38 37.

Mariée et combien d’enfants, Mabelle ?

Euh, je suis mariée et mère « des » enfants (elle éclate de rire).