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Majoie Ayi : « Les artistes presteront contre Boko Haram le 15 mai au Palais des Sports, les fonds récoltés vont être reversés au Mindef…»

Tous, paniquent lorsqu’elle apparait et sa musique est une fraicheur originale. Majoie Ayi continue de faire des étincelles avec son dernier opus « Insomnie ». On l’attend à chaque fois car c’est l’un des maillons forts du genre ultra aimé ‘Bikutsi’. Garante du potentiel de la bonne musique camerounaise, Majoie a du cœur car son esprit patriotique l’oblige à prêter une oreille attentive et pousser un chant pour s’insurgeant contre la secte islamique Boko Haram. La rencontre avec Majoie Ayi lors de la grande première du film « Le Fils de Yaoundé » a facilité cet entretien.

Bonsoir Majoie, nous sommes ici au Hilton hôtel à l’occasion la grande première du film ‘’Le fils de Yaoundé’’. Comment as-tu vécu ces deux heures de film ?

C’était bien ; il y’avait d’actions et d’émotions fortes. Bien des choses originales. Le thème est-même déjà original. Parce que quand on va à mbeng, il y’en a qui, à l’âge de l’acteur, ne choisissent pas de rentrer… Lui, il le fait et choisit d’exercer un métier noble, la médecine. Maintenant ici, on voit les rapports avec la société, les fléaux sociaux au quotidien. Il n’a pas fait le mbenguiste qui parle comme un blanc. Il s’est bien réintégré. A un moment donné, je ne l’ai pas trouvé charismatique parce qu’il a cédé aux caprices de sa maman. J’estime que c’est à  l’homme que revient le choix de sa conjointe. C’est bien d’écouter les parents mais à un moment donné, on devient une personne à part entière avec le droit de décider qui on veut être. Peut-être que personne ne serait avec personne, s’il faut tout le temps céder aux caprices des parents. S’il y’avait un message à passer, stop au tribalisme, aux caprices des parents…

Tu réagis ainsi de vive voix par rapport à ce film, néanmoins dis-nous maintenant comment va Majoie Ayi ?

Majoie Ayi va très bien. Dans mon activité, je suis dans la routine. Il n’y a pas d’événement spécial en ce moment parce que j’ai mon album ‘’Insomnie’’ qui n’a pas encore fait deux ans, toujours en promotion. La question qu’on me pose à chaque fois c’est à quand le prochain ?! Ce ne sera pas tout de suite. J’estime qu’on n’aura pas assez consommé ‘’Insomnie’’. Je fais des spectacles quand je me fais solliciter. Je réponds à tous les appels qui arrivent. Et même si je prépare autre chose parce que je suis toujours en train de travailler mais ce n’est pas pour maintenant.

Pourquoi n’y a-t-il pas beaucoup de scènes de Majoie Ayi ici au pays ?

Ça dépend des sollicitations. Je vais où on m’appelle. Et quand c’est bien négocié aussi. Moi, je n’aime pas faire la fine bouche. Je vais là où on me propose le mieux. Mais j’aimerais dire à mes fans que je ne sais pas pourquoi ils ne veulent pas intégrer le fonctionnement de Majoie Ayi. Ils veulent me mettre au rythme des autres. Me faire fonctionné comme les autres, ça ne marche pas ! Si c’est comme ça qu’ils me prennent ils seront toujours déçus. Un fan de Majoie Ayi doit savoir que Majoie Ayi ne fait pas d’album avant trois ans. J’ai sorti mon premier album « Origine » en 2007 ; le deuxième « Horizon » en 2010 ; le troisième « Insomnie » en 2013… Quand je commets un album, je donne le temps au public de le consommer véritablement. Qu’ils ne me mettent pas au rythme de ceux qui sortent des albums tous les 6 mois ou un an. Je suis Majoie Ayi.

Il y’a un spectacle en préparation au Palais des Sports mais de quoi s’agit-il ?

La musique dit stop à Boko Haram parce qu’on s’est dit que s’il n’y a pas la paix au Cameroun, on ne peut pas chanter. Et on a toujours vu les artistes se plaindre dans les médias, toujours ou très généralement à cause de la question du droit d’auteur ; ou en train de s’insulter ou de porter critique aux autres, de se lancer des pics… Ce n’est pas vraiment ça la vie de l’artiste ; parce que l’artiste est d’abord un être humain, un citoyen, un patriote. On a vu même les bayam sellam, organiser des trucs pour venir en soutien à nos forces armées, aux orphelins de guerre. On s’est dit mais qu’est-ce que les artistes font, au lieu d’être toujours là à pleurnicher, à se lamenter. En tant que patriote, on a décidé d’organiser une soirée de récolte de fonds le 15 mai au Palais des Sports de Yaoundé. Soirée durant laquelle les fonds récoltés vont être reversés au Ministère de la Défense pour venir en soutien à nos forces armées. Tout ce temps, on était dans l’organisation et la campagne de pub va commencer dans quelques jours, parce qu’on travaille en collaboration avec le Ministre des Arts et de la Culture dont on a le Parrainage. Il fallait d’abord clore cela pour avoir le droit de communiquer dessus.

Il s’agira de combien d’artistes ?

Une cinquantaine ! Tout le monde est interpellé. Tous ces artistes qui vont prester, n’attendront pas de cachet. C’est une action patriotique, pour l’amour de la patrie. On a des familles qui sont là-bas. Si on t’arrache un être cher à cause de Boko Haram, tu ne pourras pas rester indifférent.

Et ton mot de fin ?

J’adore mon métier et tous ceux qui me permettent de le faire. Merci aux fans.

Un mot en camfranglais ?

Oui je dis donc que je ya mo mon job. Donc vraiment, il faut seulement me helep. Ne me demander pas trop qu’en vous me mité en route. Je suis là. Vous allez sauf que m’appeler et je vais sauf que répondre (rires).

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