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Big Ben J : « Le SYNAPROM se bat énormément pour les artistes… Et je serai au Loft Club ce dimanche 19 avril »

Artiste à la croisée des chemins entre deux générations, Big Ben J fait partie de la diaspora car son cœur ne bat que pour le Cameroun et ne cesse de le prouver. C’est le cas avec le SYNAPROM dont il soutien vigoureusement les initiatives fortes, encourageantes et porteuses. C’est lors de la conférence de presse donnée à l’hôtel La Falaise qu’il a livré ces propos.

Bonjour Big Ben J, vous soutenez le SYNAPROM de Raymond Tchengang et nous sommes aujourd’hui à La Falaise pour cette rencontre du syndicat avec la presse. Quel résumé faites-vous de cette confé à laquelle nous venons de prendre part ?

Le SYNAPROM c’est un syndicat jeune encore, et nous avons un parcours tout aussi jeune. Je pense qu’il est nécessaire de communiquer c’est le but parce que quand on crée une structure comme celle-là, beaucoup de choses se disent autour, chacun dit ce qu’il pense. Il est important de rappeler aux gens, le but de ce syndicat ; de leur dire ce qu’on a déjà fait, ce qu’on envisage faire et dans quelle condition on travaille. Les journalistes ont suivi le message et vous avez pu comprendre que des comptes ont été bloqués. Ce n’est pas rien parce que simplement le problème du droit d’auteur au Cameroun, c’est un problème d’argent. Le simple fait d’avoir réussi à bloquer ces comptes, va apporter pas mal de solutions, résoudre pas mal de choses. Là où ces gens qui nous dirigent allaient puiser tout le temps et c’est important qu’on informe. Il y’aura beaucoup de gesticulations mais on va continuer à travailler. Le SYNAPROM c’est juste des artistes qui ont été tellement abusé ; on n’a pas notre place dans la société des droits d’auteur, on va se constituer en syndicat pour essayer de réclamer parce que le syndicat a des droits un peu plus élargis que la société des droits d’auteur. On travaille, c’est vrai que les gens demandent un plus mais ce n’est pas facile quand on est dans ce désordre. Il est difficile de résoudre les problèmes qu’on a eus en 15 ans en 1 seul jour. On va essayer de s’efforcer pour les choses aillent au mieux pour tous les artistes. Je parle ici pour la majorité des artistes qui sont productifs mais qui ne touchent pas leur droit. C’est quand même absurde que les artistes n’en bénéficient pas alors que les gens qui dirigent, le prennent à leur propre bénéficie.

Le nœud de tout cela c’est le droit d’auteur ; et on note qu’il y’a près d’un demi-milliard bloqué aujourd’hui ! Est-ce un signe d’espoir pour vous ?

(Pfff) Un petit signe d’espoir ! Mais en réalité, les artistes auraient pu toucher bien plus que ça ! Quand les gens regardent, on pense seulement aux droits télé, aux droits publics tels que les bars et autres… Il y’a tellement de produits dérivés autour de la musique que nous n’en profitant pas ! Les artistes ne connaissent même pas jusqu’où vont leur droit ! Donc le forum que nous allons organiser le 15 mai prochain sera aussi un moyen de dire aux artistes qu’aujourd’hui on parle de droits d’auteur, mais ces droits d’auteur on beaucoup de droits voisins ; c’est-à-dire qu’il y’a tellement d’argent que génère la musique. Et il est temps que les artistes se réunissent. On ne peut pas se battre en rangs dispersés. Je suis étonné que les gens qui veulent le bien des artistes et quand les artistes leur disent que la situation est complètement mauvaise, alors réunissons nous et recréons quelque chose de nouveau… Si ceux-là veulent le bien des artistes, ils vont crier et dire voilà ! Mais pourquoi fuient-ils ? Pourquoi pensent-ils qu’ils doivent se réunir en petites commissions pour créer du désordre. Ça, on n’acceptera pas ! Les choses ne se passeront plus comme avant. Nous allons nous battre jusqu’à ce que mort s’en suive !

Vous êtes entre la jeune et l’ancienne génération ; toujours en activité, et ce dimanche 19 avril au Loft Club à Bastos, on vous retrouvera bien évidemment pour un show.

(Sourire) Oui ! Et nous avons malheureusement perdu un grand artiste Guy Lobe qui avait déjà entamé ce combat-là. Je représente une partie de la diaspora, beaucoup d’artistes n’ont pas pu être là parce qu’ils sont arrivés hier. On va essayer d’accompagner notre grand frère ; ce patrimoine de la musique africaine comme il se doit. Il a fait ce qu’il a pu, malheureusement, il est parti sans que ces solutions ne soient trouvées ; d’autres avant lui !

Je suis un artiste au service de mon public. Donc le public à travers le Loft m’a réclamé pour ce dimanche. Et j’ai répondu présent pour apporter un peu d’ambiance. Au-delà de tout ce qu’on fait, notre vrai métier est de se faire plaisir en faisant plaisir aux autres.

Que promettez-vous au public ?

Je n’aime pas faire de promesses mais ce que je vais leur dire c’est que je serai là et je ferai tout ce qu’ils aiment… J’ai un répertoire assez vaste donc ils pourront choisir et me demander ce que je dois chanter. Je chanterai pour eux, ce qu’ils voudront. Merci !

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