Musique

NOA, une nouvelle trajectoire

Dix ans passés aux côtés d’Idol kpu, son groupe, actif depuis 1998 ; c’est plus qu’une expérience pour Ruflo devenu NOA. Lancé dans sa carrière solo, c’est tout humblement qu’il fait une sorte d’introspection, car dit-il : On n’est rien, si on ne sait d’où on vient ». NOA se veut alors la voix des oubliés de la société, l’ESPOIR d’une jeunesse qui ne veut plus croire…

Il s’est fait une identité dans le style Rap Hardcore, avec son acolyte Guespa du Crew Idol Kpu. Nourris d’une rage rare pour dénoncer la difficile condition de vie dans des quartiers pauvres comme son Etam Bafia dont il est ressortissant, les deux potes avaient naturellement choisi leur voie. Après avoir brillé lors d’un gros concours initié par la marque Coca Cola en 2005, ils trouveront assez de force et de moyens pour enfin sortir leur tout premier album MUSIC STREET un an plus tard; ce projet connaitra un succès palpable, et leur vaudra une bonne place dans le projet « Je Vote » en 2007. En 2008, c’est un jeune réalisateur français, Francis Wolf, qui leur propose de travailler dans son film…

Mais Idol Kpu ne brillera plus qu’en 2010, à l’occasion de la sortie de son dernier album Cycle de vie. On n’aura plus de nouvelles des deux partenaires.

Cinq années sont passées, mais les conditions sont restées les mêmes, sinon, ont empiré. NOA a pris de l’âge, mais reste exaspéré face à une telle réalité.  Devenu patron d’une entreprise, STYLE NOA, qui aujourd’hui emploie 6 autres jeunes, il se targue de contribuer à son niveau au développement de son pays. Ce fils de la Lékié (de Papa Eton et de maman Ewondo), sait très bien d’où il vient ; après des études primaires passées à l’école publique de Nkoldongo puis à celle de la gendarmerie mobile à Ngoa-Ekelle, il fera malheureusement un bref séjour au secondaire du côté du CETIC de Ngoa-ékelle –où il faisait Option électricité-, car maman n’ayant plus assez de moyens pour qu’il poursuive son cursus. Le destin le contraint alors à « se battre » dans un marché comme  « sauveteur » (vendeur à la sauvette), mais sa détermination demeure sans faille, surtout après le décès subit de son frère aîné : « 90% de mes amis avec lesquels j’ai grandi sont aujourd’hui soit dans des geôles, soit deux mètres sous terre ; alors je m’efforce de garder la tête haute, pour pas que nos jeunes frères connaissent les mêmes sorts », nous avouera-t-il avec beaucoup d’émotion. C’est certainement l’une des raisons pour lesquelles NOA s’est remis à chanter, une musique engagée certes mais aux élans interpellateurs.  Son tout nouveau single, ALET (la vie difficile, dure) en collaboration avec la belle Valdez, en est la parfaite illustration. Pour NOA, c’est très compliqué de retirer son épingle du jeu de nos jours : Tout coûte cher, il n’y a pas d’emploi, les maladies croissent et presque rien n’est fait. C’est donc en combattant qu’il s’érige, dans un sens purement… Objectif.

 

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