Francis Tene K. : « Nous voulons créer un vrai marché du FILM CAMEROUNAIS…»

La boutik du Film Camerounais est le nom que porte l’espace de diffusions et de ventes d’œuvres cinématographiques locales, mis sur pied par Francis Tene K., producteur et acteur de films. Ce dernier annonce pas mal de changement dans ce milieu grâce à une formule : La Foire Nationale du DVD et disques camerounais dont l’envol est prévu ce 28 juillet à Yaoundé. Pour ce téméraire, on peut encore rêver d’une véritable industrie de films au pays. Il nous en donne des raisons…

La Boutik du Film Cameroun est un projet que vous avez lancez mais qui peine encore à prendre véritablement ; pour commencer, présentez-nous déjà cette jeune structure…

La Boutik du Film Camerounais est un espace de diffusions et de ventes exclusives des productions camerounaises en termes de films ; donc des œuvres 100% camerounaises produites par des réalisateurs locaux. Le but premier étant de trouver des moyens plus rentables à nos œuvres cinématographiques et ne pas toujours attendre qu’une chaine de télévision daigne les acheter. Pour ce faire, nous travaillons en étroite collaboration avec des producteurs, surtout dans un élan de lutte contre la piraterie qui sévi véritablement dans notre milieu.

Et avec combien de producteurs travaillez-vous en ce moment ?

La Boutik du Film Camerounais travaille avec une vingtaine de producteurs venus des dix régions du pays ; j’irai même loin en donnant quelques noms, bien connus du milieu : Ebenezer Kepombia, Alphonse Béni, Blaise Option, Bysness Production, Parfait Zambo, Max Mbilongo, Michel Kamga, pour ne citer que ceux-là.

Et le rapport qualité-prix dans tout ça ?

Pour nous, La Boutik du Film Camerounais, le plus important pour le moment est de produire au maximum et de créer un véritable marché. Je vais m’expliquer… Pour produire un film de qualité il faut un bon budget, or il est très difficile d’en trouver ; pour créer un marcher il faut inciter le public à consommer, or là encore c’est une autre paire de manche car nous sommes envahi par des produits de l’extérieur. Je vais m’arrêter là… Aujourd’hui le Nigéria est une grosse puissance économique et son industrie cinématographique prospère, mais leurs films n’étaient pas du tout de bonne qualité, leur force venait du fait qu’ils en produisaient considérablement. Nous pouvons en faire autant, produire et vendre 30 000 voire 3 millions d’exemplaires sur tout le territoire. C’est possible, et La Boutik du Film Camerounais se donne cette mission.

Mais quelle est la stratégie réelle de La Boutik du Film Camerounais pour qu’effectivement les producteurs camerounais retrouvent le sourire, quand on sait que les salles de cinéma ont fermé les portes ?

La Boutik du Film camerounais prévoit une vaste tournée nationale qu’on a appelé La Foire du DVD et disques camerounais. Il s’agira de répertorier toutes les œuvres cinématographiques –sinon le plus grand nombre- que nous mettrons en vente sur tout le territoire avec des projections et des caravanes à l’appui. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel à l’endroit de tous les producteurs, qu’ils se rapprochent de La Boutik du Film Camerounais afin d’en avoir plus ample informations.

Vous ne comptez qu’une seule représentation pour l’instant ?

Oui, pour l’instant nous sommes basés à Yaoundé, mais dans quelques jours seulement nous comptons ouvrir des bureaux à Douala. Sinon, nous collaborons déjà avec certaines maisons notamment celle de Blaise Option à l’ancien Dalip AKWA-Douala, nous avons des contrats de partenariat avec DÔVV et d’autres surfaces. Sur place à Yaoundé La Boutik du Film Camerounais compte également 13 vendeurs ambulants pour plus d’efficacité dans son action. La Grande Foire du DVD et Disques Camerounais amorcera à Yaoundé dès le 28 juillet, et la semaine d’après on gagnera Douala, puis d’autres villes du pays progressivement.

Les contacts ?

La Boutik du Film Camerounais a une page facebook, sinon vous pouvez nous joindre au 696 43 53 09. Nous sommes situés entre l’Hôtel de l’Avenir et l’Hôtel du Plateau à Essos-Yaoundé