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Entretien exclusif avec Kama Sywor Kamanda

Ce grand homme, né à Luebo, au Congo RDC, est l’un des auteurs africains les plus connus et reconnus, sur la sphère internationale. Ses œuvres sont traduites en plusieurs langues. Il est très souvent invité à donner des conférences de part le monde. C’est un amoureux de l’Afrique et des Lettres. Lauréat du prix Paul Verlaine de l’Académie française, Grand prix littéraire d’Afrique noire, lauréat du prix Louise-Labé, du prix Heredia de l’Académie française, lauréat du prix Melina Mercouri, du prix Théophile-Gautier de l’Académie française, etc…

Il était de passage à Paris, ce mois d’octobre, pour des dates exceptionelles :

Le 29 à la librairie Tamery, le 30 à la Maison des Auteurs-Sacd et le 31 au festival Afrodiaspor’arts.

Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions.

Dites-nous, en dehors de cette personne que vous êtes et que nous connaissons tous, qui êtes vous réellement ?  

Je suis un écrivain Congolais désireux d’apporter sa contribution à une meilleur connaissance de l’Afrique, de son peuple et de son patrimoine culturel. Je suis une personne engagée dans la libération de l’homme noir, du racisme, de l’esclavage et du néocolonialisme, en proposant des solutions concrètes aux problèmes spécifiques de la communauté noire universelle et des pays africains, notamment. Parmi les pistes que je propose  pour stopper définitivement le racisme et en finir avec la colonisation, je propose la création de banques publiques et privées, d’investissement et d’épargne, dans chaque pays d’Afrique, afin de garantir l’épargne et l’investissement de peuples africains pour leur indépendance financière, qui sera la source solide de tout progrès économique et social. Sans indépendance financière, l’Afrique ne pourra jamais retrouver ni sa dignité ni son identité. Il en va de même de la communauté noire mondiale qui doit s’approprier le commerce à travers des mécanismes financiers propres. Il n’est pas normal qu’au 21 ème siècle, que la communauté noire, soit la seule à ne pas disposer de système financier pour la sauvegarde de ses intérêts et l’accomplissement de ses aspirations profondes et légitimes.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus, quand vous écrivez, et pourquoi? Qu’aimez-vous partager avec vos lecteurs ?

Ce qui m’inspire d’abord c’est la vie de l’homme dans toutes ses implications, ses expériences et ses problématiques identitaires. L’homme où qu’il vive est face à un univers brutal auquel il doit faire face. J aime observer la confrontation entre l’individu et son environnement, parce que c’est une source d’informations, de connaissances et d’apprentissages pour un écrivain. L’amour est aussi une souche d’inspiration, parce que l’amour donne aux êtres doués d’émotion et d’intelligence,  le pouvoir de créer des noeuds de survie, de complémentarité et de succès mutuels. J’écris pour échanger des connaissances, partager les rêves et les visions.

Quand on s’appelle Kama Sywor Kamanda, qu’est-ce qu’on ressent devant tant d’amour, de la part de vos lecteurs et admirateurs ?

Je me sens honoré et profondément touché de leur amour qui est partage.

Quel regard portez-vous sur l’avenir du livre en Afrique ?

Le livre a un grand avenir en Afrique. Il faudrait que les états africains donnent les moyens aux éditeurs pour faire de plus en plus de livres. Tant des livres de fiction que des livres scolaires pour promouvoir le savoir et donner à l’éducation l’importance qu’elle mérite pour les générations futures. Le livre en Afrique doit être aussi une porte de découverte pour les écrivains  africains.

Comment l’écriture est-elle entrée dans votre vie ?

J’ai commencé à écrire très jeune par passion, par vocation et par amour de la littérature.

Selon vous, à quoi servent les écrivains ?

Les écrivains servent à éveiller la conscience, à créer des modèles pour la jeunesse, à diffuser les idées et les connaissances, et à témoigner des faits sociaux de leur temps.

Lorsque l’on a reçu autant de prix et de reconnaissance, que peut-on vous souhaiter de plus ?

Que mes livres soient le plus lus possible par les générations successives.

Quel message, voulez-vous partager avec ceux qui vous liront ? 

Les messages que je voudrais partager sont les suivants: l’autonomie financière pour le peuple noir, l’amour, la liberté, et la paix.

Par Michel Tagne Foko

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