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KO.râ Bantou : « C’est la musique qui m’a choisi…»

L’artiste Camerounais KO.râ Bantou s’est confié à nous.

Bonjour KO.râ Bantou, déjà pourquoi ce nom d’artiste précisément.

Bonjour culture ébène et merci pour cet entretien et pour tout ce que vous faites pour la culture. J’ai choisi comme nom d’artiste KO.ra bantou, car je suis bantou et fier de l’être, ensuite KO Tout simplement parce que la vie m’a souvent rendu KO. et ra c’est Roger Abe mon nom de naissance.

On remarque que vous avez opté pour un choix de singles. Est-ce une stratégie ou bien pour vous un album complet serait du pur gaspillage ?

Effectivement, pour moi c’est une stratégie. j’ai opté pour un choix de successions de singles pour d’abord me faire connaitre et me faire adopter par le public après que ce public-là ai compris qui je suis, quel genre d’univers musical je fais et m’accompagne dans cette aventure. J’ajouterai qu’un album complet viendra plus tard quand j’aurai signé avec une bonne maison de disque (rire).

Retracez-nous votre parcours?

Alors, il faut déjà savoir que quand j’étais plus jeune, il y’avait toujours de la musique à la maison, une tante avait les cassettes comportant des musique congolaises, Camerounaises…, et une autre nous berçait avec de la chanson française, du r&b, de la soul, et en plus je suis né et j’ai grandi au quartier Emana (Yaoundé, Cameroun) et nous étions entourés de bars  et c’était du mendjan, de la bonne musique à volonté. Pour la petite histoire, j’étais en classe de 6e un jour j’arrive à la maison, et je dis à ma mère,  » maman j’ai envie de chanter à la kermesse » elle me demande :  » mais que veux-tu chanter?  »  et je lui répond « Jean-Pierre Essomé » et en fait c’est de là où tout est parti, j’ai rencontré ensuite celui qui est mon arrangeur aujourd’hui Cédric Ekout. Avec lui et d’autres élèves nous décidons de former notre premier groupe de musique, sans oublier que j’avais intégré la chorale du collège. Avec mon groupe de musique on se produisait dans des kermesses, des bars, des cabarets, jusqu’au jour où j’ai franchi le pas et bien que timide et réservé, je m’étais présenté à l’époque dans un célèbre télé-crochet « star 2 demain » et en plus j’avais eu la chance d’être auditionné par Tom Yoms qui était l’une de mes idoles. Bien que je ne sois pas allé très loin dans l’aventure, j’avais beaucoup appris et pour moi C’était un plus. J’ai commencé à écrire mes premières chansons, j’ai fait la connaissance des studios d’enregistrement pour mes premières maquettes, que j’étais fier de présenter à mes amis d’enfance et à ma famille. Mais ma famille voyant que la musique prenait déjà une très grande place dans ma vie, me demanda d’arrêter et de ne me consacrer qu’à mes études ce que j’ai fait en me rendant en Tunisie. Etant en Tunisie, je continuais à écrire, j’ai même eu à chanter dans une fête de fin d’année organisé par des camerounais et après l’obtention de mon diplôme en droit public, j’avais décidé de me rendre en France pour un long stage et je suis resté. J’ai un diplôme de secrétaire médico-sociale obtenu ici en France car j’aime bien tout ce qui porte sur le social. Un jour après une prestation dans un festival à Rouen, beaucoup m’avaient demandé si j’avais un album sur le marché et j’avais répondu non et ils m’avaient bien fait comprendre que je devrais me lancer car ma voix les avait touché, et quelques mois après je suis entré en studio et j’ai sorti mon premier single « hey you » et ensuite un EP de 5 titres intitulé « Bantou ».

Parlez-nous de vos singles ?

Mon premier single s’appelle « Hey you », il raconte tout simplement le quotidien dans une relation amoureuse entre deux personnes (les moments de joie, de peines, de séparation et de réconciliation). Mon 2e single s’appelle « Amour défendu » qui raconte tout simplement une enfance difficile, l’exile comme seule issue, et arrivé en exile, on fait des petits boulots, tout en continuant la musique envers et contre tous… Mon 3e single c’est « Bantou » qui parle de la fierté d’appartenir à ce peuple, et explique que la couleur de peau n’est pas une barrière mais une force. Dans L’EP, on retrouve aussi Caolo, qui parle de la difficulté pour certains africains à obtenir un titre de séjour en Europe et enfin Live your life, vis ta vie peu importe ce qu’on pense de toi.

Comment définissez-vous votre style/registre musical?

Mon style? J’aime bien dire que je suis un rasta Dandy…c’est à dire que malgré les clichets qui persiste sur les rastas, moi j’aime être chic et classe (rire) et qui aime les bonnes choses tout en restant profondément humaniste et engagé. Mon registre est un mélange de reggae-dance hall, de gospel, de rythme africain et de soul music, les artistes qui m’ont influencé sont: Bob marley, Tom yoms, jp essome, boys2men, pascal obispo, brian mc knight ou encore kassav, j’aime bien dire que je fais de l’afrikans posoul

 

Revenons sur vos grosses scènes jusqu’ici ?

Mes plus grosses scènes jusqu’ici sont: le théâtre Charles Dullin fermeture du festival  » regard sur le cinéma Africain » et le festival du marché africain.

Est-ce facile pour vous de vous émouvoir, malgré la prolifération des rythmes de l’heure ( afrobeat, coupé-décalé, la mouvance urbaine)?

Effectivement, je dirai que cette nouvelle mouvance musicale prend beaucoup de place actuellement, mais quand on y croit et qu’on fait des choses biens, et surtout quand on reste soi-même, il y’a toujours une reconnaissance, et on trouve toujours son public peu importe le temps que ça prend. Car contrairement à ce qu’on pense, le public n’écoute pas que ses rythmes là…

Comment distribuez-vous vos œuvres?

Mes œuvres sont disponibles en Streaming et en téléchargement légales sur toutes les plates formes, mais aussi disponible chez Sarl exotique à Rouen st sever, et enfin sur mon site internet qu’on trouve sur mon facebook/KO.rabantou

En dehors de la musique que faites-vous?

En dehors de la musique, je ne fais que la musique, car pour moi c’est le métier qui m’a choisi.

Comment vous joindre?

On peut me contacter via facebook/KO.rabantou, via youtube/KOrabantouofficiel, et via mon email: ko.ra@outlook.fr

Votre mot de fin…

Je dirai tout simplement, merci à culturebene pour la main tendue, merci à ceux qui me suivent, qui me donnent des conseils constructifs, à ceux qui croient en moi, et au bon Dieu.

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