Il est de retour au pays, le plus Karismatik des Moustiks revient fraîchement d’une sollicitation du côté de la Côte d’Ivoire où il a performé au prestigieux Palais de la Culture d’Abidjan dans le cadre du « Parlement du Rire ». Retour aux émotions mitigées, vu que l’humoriste est partagé entre la joie d’une belle et riche expérience, et la tristesse laissée par le drame ferroviaire survenu le vendredi 21 octobre dernier à Eseka. Voici l’entretien exclusif avec culturebene…
Bonjour Moustik Karismatik et merci de nous accorder votre temps; vous êtes résolument sur une pente ascendante et votre renommée est plus que jamais internationale. Sinon, quel regard portez-vous vous-même sur votre carrière ?
Bonjour culturébène et merci de me donner cette opportunité de donner de mes nouvelles sur cette plate-forme privilégiée qu’est la vôtre. Je suis heureux de savoir que le rêve se construit petit à petit. On gagne en notoriété et le boulot aussi croît de plus en plus. Je me rends compte que mon public s’élargit, j’ai des fans de toutes les tranches d’âges et ça ne fait que plaisir de savoir que les gens nous portent dans leur cœur. Ça fait aussi peur parce que ça demande plus de rigueur, les fans sont moins tolérants, donc redoubler d’effort et d’adresse
Est-ce évident de garder sa lucidité face à ce succès détonnant ?
La lucidité en réalité elle n’est jamais acquise dans tous les domaines. Surtout au niveau du relationnel vu que la perception des choses n’est plus la même. C’est un peu comme l’effet ballon. Plus on le gonfle, plus il devient fragile. Aujourd’hui on a beaucoup plus de visibilité qu’hier et comme toute entreprise il faut capitaliser pour ne pas mourir surtout dans un système où on colmate les brèches sans soutien autre que nos cachets pour investir sur le lendemain de ce qu’on fait. Mais beaucoup ne comprennent pas. Lorsque vous êtes un peu exigeant sur le traitement car hier c’était moustik et aujourd’hui c’est « moustikair » (Label) donc une grosse team qui vit du deal du rire. On vous dit que vous vous prenez la tête alors que ce n’est pas le cas c’est juste le fait de se prendre au sérieux qui est mal perçu. Mais ça va de toutes les manières mes gars et moi usons de tact pour rester dans la courtoisie même si c’est difficile avec nos frères qui ont la culture de l’humilité qui précède l’humiliation parfois.
Vous revenez d’une belle performance du côté du Palais de la Culture à Abidjan, plébiscité pour le Parlement du rire »; racontez-nous cette riche aventure
Riche en expérience et une grosse bouffée d’oxygène. Partir des kermesses, anniversaires, mariages et se retrouver sur le même plateau que Mamane, Gohou, Dahiko et toutes les grosses pointures de l’humour pour un projet comme le « parlement du rire » dans des conditions dignes de grosses maisons à l’instar de canal + ça galvanise. C’était un challenge face à un public qui n’est pas forcément celui qui me suit depuis le départ et encore dans un grand pays de culture comme la Côte d’Ivoire de faire bonne figure. Mais le zen et le coach de ma team mêlés au boulot abattu depuis le départ ont montré qu’on est compétitif à l’échelle international. J’ai enregistré 3 émissions et c’était un carton qui m’a valu une autre invitation au mois de décembre pour le « Festival Abidjan capitale du rire » et de belles perspectives avec le groupe canal+ pour des projets plus costauds encore. Comme quoi ça promet, on marque des points mais le ciel c’est la limite pour moustik’air
A présent c’est quoi la suite?
La suite à présent c’est reprendre le boulot avec la même poigne, continuer de nourrir les projets, bref on continue les wakas comme initialement entamées ! Sans surcharge d’énergie, easy easy!
Le pays vient d’être frappé d’un drame ; quels sont les sentiments de Moustik y relatifs, et quel est son message?
C’est très triste pour les familles éprouvées je sais et aussi pour nous qui avons faillis. J’ai cherché un moyen d’emprunter ce train en vain vu que j’avais spectacle à Douala ce fameux vendredi soir. J’ai dû annuler parce que c’était pas évident. J’ai appris par la suite que c’était la catastrophe et j’ai eu très peur. On ne sait pas quand le malheur vient car il y a pas de météo pour cela. Que les âmes des victimes reposent en paix,courage aux familles et que cela serve de leçon pour prévenir les éventuels situations d’alertes. Que Dieu bénisse le Cameroun.
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