
Des podiums aux tapis rouges, les dreadlocks s’affichent de toutes les couleurs et décoiffent les idées reçues.
Dread is not dead ! La chevelure tentaculaire fait l’unanimité chez les VIP, version shampouinée et bohème chic, bien sûr. Ainsi, le 16 septembre, Marc Jacobs créait l’événement – et la controverse – à New York, lors de son défilé printemps-été 2016-2017, en parant ses créatures de dreadlocks aux couleurs du temps : guimauve, violet, fauve… Problème : la plupart des top models étaient blanches. Les persifleuses accusèrent le créateur d’appropriation culturelle. « Je ne vois pas les couleurs de la peau ou les races. Je vois des gens, a répondu Marc Jacobs sur Instagram. Je suis désolé de lire que tant de personnes sont fermées d’esprit… L’amour est la réponse. » Rihanna, elle, en rêvait. Elle arbore la crinière léonine version XXL pour les besoins du film « Ocean’s Eight ». Willow Smith, Justin Bieber, Lady Gaga… le décoiffé-entremêlé-crêpé a ses adeptes, mais beaucoup en ignorent le sens.
Si tout à coup souffle en vous un vent de rébellion, adieu peigne et brosse. Laissez pousser, ébouriffez avec un tee-shirt et patientez. « Mais il faudra un minimum de service d’ordre, prévient Joseph, responsable de Capi Locks Center, le temple parisien des dreads. Tout dépend de la nature du cheveu, de sa couleur. Le mieux sera de passer par un salon pour donner le premier pli. Après, c’est freedom ! » On pourra aussi entourer les dreads d’atébas : une décoration avec des fils colorés. Et si on se lasse ? On rase. Seule la coupe peut venir à bout des locks. On vous aura prévenu…
Par Anne-Cécile Beaudoin
Commentaires
0 commentaires