Ngaoundéré : La soirée des Garaya d’or se prépare

Dans la chaine des valeurs de la culture, la reconnaissance, la gratification du travail artistique est un maillon non négligeable. Les récompenses sont en effet des indicateurs important d’un secteur car elles permettent de mesurer à l’aune des prix le chemin parcouru. Si ailleurs les récompenses ou awards foisonnent, ce n’est malheureusement pas le cas dans le milieu culturel au grand nord. Désormais les acteurs culturels du grand nord peuvent compter désormais sur les Garaya D’or, la soirée de récompense des acteurs culturels du sahel dont la première édition qui se prépare activement du côté de Ngaoundéré aura lieu le 22 décembre 2018. « Il s’agit d’une initiative culturelle qui met en exergue l’art et la culture du septentrion à travers notamment les disciplines telles que la musique, l’humour, la comédie la poésie, la mode ou encore le cinéma. Il sera question de récompenser les meilleurs acteurs culturels du Septentrion au cours d’une soirée », explique Abakar Manager l’initiateur de ce projet. Celui avoue que l’idée lui est venue à la suite d’un regrettable constat. « Malgré leur immense talent, on constate que très peu d’artistes du Septentrion sont visibles aussi bien au niveau national qu’international. Pourtant, comme l’affirmait Saliou Kouakou, le sahel n’est pas le maillon faible et nous disposons d’ailleurs de valeureux artistes à la créativité débordante », soutient le jeune promoteur culturel. Le thème retenu pour cette première édition est : « La fille nordiste, socle de la cohésion sociale ». Les artistes désireux d’y participer doivent fournir des œuvres originales, c’est-à-dire être propriétaire de l’œuvre et ne pas proposer une œuvre à caractère obscène s’agissant notamment des chansons. Et à quelques semaines de l’évènement, Abakar Manager est à pied d’œuvre sur le terrain avec son équipe. La phase des inscriptions est en cours ainsi la recherche des potentiels partenaires pour soutenir cette initiative qui bénéficie déjà du soutien du gouverneur de la région de l’Adamaoua.

Par Ebah Essongue Shabba