Il fait partie de l’écurie des bons musiciens Camerounais, avec sa voix grave et son style particulier, Funkiss a bercé toute une génération de Camerounais. Nous l’avons rencontré à la maison des arts au quartier Essos et nous a accordé une interview.
Bonjour Funkiss et Merci de répondre aux questions de Culturebene
Bonjour c’est moi vous remercie
Vous êtes considéré comme un baobab de la musique Camerounaise, mais depuis un certain temps, vous avez disparu des radars, aujourd’hui quelle est votre actualité ?
Funkiss est en studio actuellement, je serai produit par Ndabot Family de Krotal, mes activités depuis que je me suis un peu retiré, c’est que je donne des cours de musique. Toutefois en observant la scène musicale, je trouve vraiment bizarre la dernière répartition des droits d’auteur où on a donné à chaque artiste 25.000 FCFA.
Parlez-nous un peu de cet album que vous préparez ?
Vous savez moi je suis de la vieille école, cet album je le prépare depuis 10 ans et je l’ai appelé « Endurance « , ça sera pour les musicologues et les connaisseurs.
Dans quel style peut-on répertorier votre album en gestation ?
Depuis que je me suis un peu mis en retrait, j’ai constaté que les jeunes ont honte de leur culture et cet album que je prépare reflétera la culture Camerounaise dans toute sa splendeur et sa richesse.
À quand la sortie ?
La sortie est prévue pour Février prochain, nous sommes au four et au moulin.
Combien de titres vont constituer cet album ?
Moi j’ai la culture des vieilles icônes de la culture Camerounaise, l’album comptera 10 titres.
Professeur de musique vous l’êtes, comment se passe vos journées ?
Ah oui, c’est de ça que je vis parceque je ne fais pas de scène, j’ai arrêté les cabarets ça fait 30 ans aujourd’hui, je dispense les cours au quotidien.
Vous avez pesé dans la carrière de Krotal, on aimerait savoir comment s’est opéré votre rencontre ?
Je ne commence pas avec Krotal, je commence avec le Bantu Klan, après ça je travaille avec les War System, ensuite Rasyn avec son titre légendaire « Né sous un arbre « . Je fréquentais habituellement les scènes de hip hop, je voyais les jeunes à l’œuvre et là moi j’ai dit que s’il faut que ce rythme évolue au Cameroun il faut une fusion, c’est moi qui ai apporté cet air nouveau au sein du hip hop. J’ai aussi travaillé avec Ak Sang Grave. Krotal déjà c’est ma personne, à l’époque il faisait du rap hardcore comme les américains, je lui ai dit de laisser ça et de mettre les couleurs Camerounaises dans sa chanson, quand la chanson de Rasyn a cartonné, il a dit que là ça peut donner, on a eu à collaborer avec lui dans la chanson d’Ak Sang Grave « On se rapproche de la réalité « . Et comme c’est mon neveu on a continué à travailler ensemble, je lui ai donné beaucoup de conseils, je lui ai dit comme tu sors de l’Europe essayons de fusionner les cultures, il a compris on a bossé pour son album » Vert, Rouge, Jaune » avec le fameux titre » Jamais « . J’ai travaillé aussi avec Koppo. Je suis donc fier de cette fusion, de cette touche que j’ai apporté dans le Hip Hop et si le Hip hop a pris de l’ampleur aujourd’hui c’est grâce à ce travail.
Aujourd’hui quand vous observez la nouvelle génération, quels sont les artistes qui vous émeuvent ?
Il y’a des jeunes chanteurs qui font les bonnes choses, il y’a Dynastie Le Tigre, il y’a Salatiel, Locko, Magasco, Mimie, Daphné, ils sont très nombreux. J’aimerais que ces jeunes chantent en leur langue maternelle.
Quels conseils pouvez-vous prodiguer à la jeune génération ?
Je leur demande de retourner aux sources, de s’inspirer de notre riche culture et d’aimer le Cameroun.
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