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Kareyce Fotso dénonce le viol et révèle avoir failli être violé par un proche de la famille

Derrière un grand sourire se dissimulent parfois de d‘horribles souvenirs et de grandes peines. La pétillante artiste camerounaise Kareyce Fotso vient de donner raison à cette maxime en livrant un témoignage des plus émouvants sur son passé.

En effet, le 13 mars 2021, Kareyce s’est saisit de son compte Facebook pour dénoncer le viol et raconté ce qu’elle a vécu. C’est donc à cœur ouvert au travers d’un très long post publié que la chanteuse s’est exprimée.

« Les sisters tirez un peu vos bancs approchez ici là. Lisez bien ce que je vais vous demander, vous me répondez hein, nous avons le devoir de dire la vérité à nos enfants, brisons le silence. Vous vous rappelez non, quand nous étions petites il y avait toujours les tontons un genre un genre qui voulaient ngueumgne avec nous alors que nous n’étions que des bébés, Yaaaaa. Vraiment les sorciers !

 J’espère que vous prenez bien le temps de dire à nos enfants que les tontons là, il peut arriver qu’ils essayent  de te violer, il faut parler aux enfants à l’heure ci pas de tabous,  nous avons nous même été victime des tontons qui ont tenté et certains qui ont même réussi. Et vous les faux tontons là venez lire tout le mal que vous nous avez fait, les sorciers.

Ma sister qu’est ce qui t’avait empêché de dire à tes parents que le tonton veut ou alors t’a violé ? Raconte-nous ton expérience pour édifier et protéger nos enfants, la peur doit changer de camp. Il y a aussi les petits garçons victimes des tatas et tontons sorciers, personne n’est à l’abri. »

Parlant de son expérience à elle, l’artiste du titre « Poyou » a écrit : « J’avais 15 ans, je suis allée en vacance chez mon oncle. Je partageais la même chambre que mon neveu un soir, le petit frère de cet oncle est rentré tard le soir il a fait éruption dans la chambre. J’ai seulement sentie des mains sur ma petite poitrine dans le sortant du sommeil j’ai sursauté, j’étais complètement étourdie. Il a essayé de plaquer sur le lit. Il a sorti quelques billets de sa poche et me les a proposés. Je ne sais pas où m’est venue cette force. Je l’est bousculé avec mes jambes. Il s’est écroulé au sol. J’ai pu fuir de la chambre. Comme si tout avait été synchronisé le bébé de ma tante (la femme de mon grand oncle qui venait d’accoucher) a commencé à pleurer. Je me suis dirigée directement dans sa chambre prétextant que ce sont les pleurs de l’enfant qui m’ont réveillé. Je n’ai rien dit à ma tante j’étais perdu. Je ne savais pas qu’on doit dire. Je ne comprenais même pas ce qui se passe.

Le matin, le petit frère de l’oncle qui avait essayé de me violer alors que je traversais la cours pour aller acheter du pain était le premier à dire à un cousin qui habitait également la maison. » Vraiment l’enfant ci est peureuse hein, hier soir je me suis trompé de chambre, je suis arrivé dans sa chambre elle a crié comme si elle avait vu un serpent.  » Je suis passée silencieuse sans rien dire. Ensuite j’ai dit à ma tante (mon grand oncle n’était pas dans la ville) que je veux rentrer chez mes parents. A mon arrivée chez nous ma mère était surprise de me voir. Parce que s’était les vacances et j’étais partie pour passer les vacances chez mon oncle et assister son épouse qui venait d’accoucher. Je n’ai rien dit à ma mère.

Il n y a pas longtemps que j’ai raconté cette histoire à ma mère qui était furieuse en l’apprenant. Elle m’en voulait de ne lui avoir pas dit. Mais je n’avais jamais parlé de ça avec ma mère, on ne parlait pas de sexualité tout était tabou, j’avais peur, je croyais que c’est ma faute. La leçon que j’ai tiré de tout ça est qu’il faut beaucoup parler aux enfants sans tabous, tous les sujets doivent être mis sur la table. Parfois mes enfants trouvent même que j’exagère, mais c’est mieux ainsi. Il y a eu les amis de mes aînés des cousins, les copains des grandes sœurs, les voisins qui ont essayé le violeur ne vient jamais de loin, il est juste à côté de nous. »

Le viol est un meurtre déguisé. Combattons cette pratique aussi durement que possible et soutenons ceux et celles qui en sont hélas victimes avec force et compassion.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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