Le 13 février 2012, tu as mis sur le marché discographique un nouvel album intitulé « La dernière porte de l’ombre ». Peux-tu nous parler de ce projet ?
« La dernière porte de l’ombre » est un projet que j’ai initié quand j’étais à Paris il y a quelques années. Quand je suis arrivé à Mayotte je l’ai encore peaufiné. En 2010 quand j’arrive au Cameroun, je l’ai complètement changé. Ce qui fait que j’ai mis de coté tout ce que j’avais fait avant, ce qui m’a emmené dans une autre vibe ; un nouveau délire, de nouvelles inspirations, de nouvelles musiques, une nouvelle façon de travailler. Cet album parle de plusieurs thèmes. J’y évoque certains problèmes de société, ca parle de joie… En fait tout le monde doit s’y retrouver car même au niveau des musiques il y a beaucoup de couleurs. Il y a du hip hop, de la dancehall, du folk… C’est un album arc en ciel.
Déjà deux clips extraient de cet album et un troisième en préparation. On y retrouve Dja O Mic toujours très engagé et vindicatif. Pourquoi avoir choisi cette direction artistique ?
Je crois que ce choix est inné, c’est comme un choix de vie. C’est le combat de tout homme face aux réalités de la vie qui est tout un combat. Faire face au système de « Babylone » est une décision que chacun entreprend comme il le sent donc de sa façon. Donc, pour moi c’est à travers la musique que j’arrive à dénoncer. C’est ma façon de passer mon message au public afin que les choses changent dans le bon sens pour que la nouvelle génération puisse préserver entre autres nos valeurs africaines que sont l’humilité, la sagesse et la modestie.
Installé au Cameroun depuis quelques années, on te rencontre de temps en temps sur des scènes aux cotés de plusieurs artistes locaux. Comment trouves tu la scène urbaine camerounaise ?
La scène urbaine camerounaise est assez dynamique. Il y a des évènements qui sont organisés, il y a des albums qui sortent, même comme je trouve qu’il y a quelques manquements. Mon avis à ce sujet c’est que je trouve qu’il y a beaucoup d’hypocrisie et de jalousie dans ce milieu et pas assez de solidarité. Ce qui fait qui fait que rien n’avance comme il se doit. Chacun s’arrête pour regarder et critiquer l’autre et personne ne progresse. Mais lorsqu’il y a un mouvement, les artistes viennent pour prester mais cela ne soit pas se limiter à ca ! Au fond, il doit exister un esprit réel de famille pour que tout se passe bien car ce n’est pas encore le cas. C’est vrai que dans une communauté tout ne peut pas être parfait mais au moins on doit faire des efforts, parce qu’il y a des anciens qui sont là et des jeunes qui arrivent. Et si ces jeunes trouvent un milieu virevoltant, ils vont s’arrimer au système et là on se retrouvera dans 10 ans avec les même problèmes pourtant ailleurs les autres progressent.
Aujourd’hui le studio d’enregistrement Fale City est implanté au Cameroun. Comment se porte-t-il ?
Fale City se porte bien. Il y a du travail au quotidien et c’est ce qu’on aime. Donc, tant qu’il y aura des chansons à enregistrer et du travail à faire on sera tranquille. On prie pour qu’on puisse toujours avoir du travail car il y a la crédibilité et on travaille dur ; toi-même tu l’as constaté. Malgré quelques petits problèmes qui peuvent surgir, on est là et on continue de travailler.
Après une visite à Fale City, on retrouve des artistes en plein enregistrement. Ton équipe travaille sur quels projets actuellement ?
Actuellement on travaille sur plusieurs projets lourds à venir dont certains sont de belles surprises. Je vous annonce déjà en exclusivité comme projets imminents, le street album de 7 titres de Bashiru, l’album de Sadrak tous signés chez FALE CITY et un nouvel album de Dja O Mic à venir.
Fale City pourra t’il permettre que la musique camerounaise s’exporte aux iles Comores, ton pays d’origine ?
Déjà, l’album que j’ai réalisé ici Cameroun, vu que j’ai eu à collaborer avec plusieurs talents ici, je compte sur ce projet pour qu’il puisse avoir une ouverture entre le Cameroun et les Comores au niveau artistique. Et si à travers Fale City une véritable connexion entre nos deux pays s’établit ce sera bien. Ici au Cameroun je suis tombé sur de bonnes personnes, j’ai fait des scènes sans aucunes véritables difficultés, j’ai une bonne équipe qui me soutien depuis toujours, donc ce serait cool si à mon tour je puisse faire pareil pour les artistes camerounais dans mon pays. Artistiquement ce serait un bon échange !
Peut-on avoir des contacts pour avoir Dja O Mic ?
Vous pouvez déjà me retrouver sur facebook, Myspace et ReverbNation en tapant Dja O Mic, ou appeler le studio Fale City au numéro suivant : +237 99 38 43 85
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