Thierry peux-tu te présenter à nos internautes ?
Salut et merci à culturebene de m’ouvrir cette tribune. Je me nomme Thierry Haman Agaly, je suis artiste musicien et chef d’orchestre du groupe Waam Kara.
Et en tant que chef d’orchestre en quoi consiste ton travail au sein du groupe ?
En ma qualité de chef d’orchestre, j’organise la vie du groupe. Je m’assure que nos séances de répétitions sont effectives et qu’elles se déroulent dans de bonnes conditions, je m’assure qu’au sein de Waam Kara règne un esprit de famille et de solidarité. Je coordonne le groupe.
Comment te retrouves-tu dans la musique ?
Ce n’est pas un fait de hasard si je suis aujourd’hui dans la musique. Tout d’abord J’aime la musique et si je suis dans la musique c’est avant tout par la volonté de Dieu. A mes débuts j’intègre le groupe Parade qui deviendra par la suite Faadah Kawatal. Mais j’ai dû quitter le groupe à cause de la pression de mes parents qui m’ont contraint à mettre brutalement entre parenthèse ma carrière musicale cela pendant une dizaine d’année. Mais curieusement aujourd’hui mes parents sont contents de savoir que l’album de mon groupe sortira bientôt.
Et comment fais-tu la rencontre d’Alfa Barry ?
J’ai rencontré Alfa en 2007 alors que je venais de reprendre mes activités musicales après une longue période d’absence et d’inactivité. Alfa Barry m’a proposé de poursuivre l’aventure Waam Kara avec lui, ce que j’ai accepté et un an plus tard en 2008 on est sélectionné pour le Festival National des Arts et de la Culture à Maroua où on remportera l’épi d’or dans la catégorie musique.
Toi en tant qu’artiste, dans quel registre musical te définis-tu ?
Je fais de la musique sahélienne. Mais à la base mon registre de prédilection c’est la musique chansonnière et lyrique. J’ai pour model des artistes tels Richard Bona, Habib Koïté ou encore Donny Elwood.
Parallèlement à ton groupe tu prépares ton album solo. Peux –tu nous le présenter et quand sera-t-il disponible ?
En prélude à mon album solo, j’ai sorti un single intitulé Na yanka et chanté en langue Moudang, ma langue maternelle. Dans la chanson je parle de l’importance de la langue maternelle, j’exhorte les parents à enseigner aux enfants leur langue maternelle car c’est un héritage pour chacun d’entre nous. L’album proprement dit sera finalisé en juin et après j’envisagerai pour la sortie. Je voudrai aussi ajouter que contrairement à ce qu’on pourrait croire je n’ai jamais pensé quitter le groupe Waam pour une carrière solo. Ma carrière solo ne gêne en rien mon travail avec le groupe qui est ma seconde famille.
Quelle lecture fais-tu de l’état actuel de la musique au Grand Nord Cameroun ?
La musique du Grand Nord se porte mal pour divers raisons. Aujourd’hui quand on fait allusion au Grand Nord on ne voit que Isnebo ou parfois Amina Poulloh. C’est complètement faux. Il y’a d’autres artistes tous aussi talentueux mais qui manquent d’accompagnement et d’encadrement. Comment dès lors imaginer le développement des artistes et du secteur musical sans manager, sans communicateur, sans producteur ou encore distributeur ? En réponse à toutes ses tares, le groupe Waam Kara est venu révolutionner la musique sahélienne à travers sa démarche qui se veut professionnelle et on espère qu’elle inspirera d’autres confrères.
Quel conseil au jeune qui rêve de prendre une guitare ou un micro et de suivre tes pas demain ?
Un seul secret : la persévérance et savoir où on va. Parce que aujourd’hui dans la musique s’il y’a trop d’aventuriers on ne pourra pas avancer et on parlera jamais de nous musicalement. Alors je donne ce conseil aux jeunes, d’aimer d’abord cette profession car c’est un métier noble. Faudra qu’ils prennent au sérieux ce qu’ils font, qu’ils ne soient pas des aventuriers.
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