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Dizangue : Une femme perd son titre de cheffe du village pour avoir refusé la vente illicite des terres

Selon notre confrère Griote qui a rapporté les faits, Le problème commence à la suite de la  vente d’un terrain. Le sous-préfet de cette localité a admis la vente de terrain de 9 ha à 2 millions de Fcfa à Mevia  demandant à la cheffe du village  de signer  comme notable et le chef de Canton comme chef du village. Face à son refus, de graves problèmes vont commencer, allant jusqu’à la désignation d’un nouveau chef du village.

Mardi 5 avril 2022, les populations ont été surprises d’apprendre que le nouveau sous-préfet procédait à la désignation d’un nouveau chef du village Mevia. Une désignation dans le non-respect des textes qui régissent les chefferies traditionnelles.

« Sur la liste des PV, étaient inscrits  les autres  chefs  de Dizangue.  C’est injuste selon le règlement sur la désignation des chefs. Quand on désigne un chef, ce n’est pas les chefs des autres villages qui viennent voter, ce sont les notables. Les notables de Mevia ont refusé d’aller à cette désignation et ils ont pris les chefs des autres villages pour procéder à cette désignation, et dans un village voisin, ce qui n’est pas juste », déplore Madeleine Passy, la cheffe déchue.

Or, le sous-préfet Angèle Maïwola, dit avoir appliqué la loi. Cependant, lorsqu’elle se rend à Mevia le 5 avril 2022 pour l’installation d’un nouveau chef. Les populations ne sont pas d’accord. Mais pour elle, elle n’a fait que respecter la loi.

« Nous n’avons que fait appliquer le décret de 77 qui régit les chefferies traditionnelles et qui recommande que la succession se fasse dans la lignée du défunt chef. Dans le cas d’espèce, le défunt chef avait laissé 03 fils et 02 filles majeurs qui sont tous normaux et de bonne moralité, il n’était donc pas question qu’on aille chercher une mercenaire alors que la relève du chef décédé en 2017 est assurée. Ce qui est sûr, c’est que mon prédécesseur n’a pas eu le temps matériel de corriger son erreur parce que les consultations s’étaient passées le 22 octobre et le décret du 15 octobre l’avait muté sinon, il serait reparti de lui-même sur instruction du préfet corriger ses bêtises », dit l’autorité administrative.

En attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, la cheffe de Mevia  Madeleine Passy Makoumack a été remplacée par un homme et les nouvelles autorités sont accusées de brader les terres aux asiatiques.

 

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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