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Zoom sur Ramata Toulaye Sy, la benjamine du festival de Cannes 2023 !

Elle a fait sensation au Festival de Cannes 2023 avec son premier long métrage intitulé « Banel et Adama » entièrement tourné en peul. Si elle a marqué les esprits des festivaliers, C’est parce que à seulement 36 ans, elle s’est hissée parmi les plus grands. Nous vous dressons le portrait de Ramata-Toulaye Sy, la jeune réalisatrice qui était en compétition pour la Palme d’Or.

Née en banlieue parisienne, Ramata-Toulaye Sy est originaire du Sénégal. Elle est diplômée de la Fémis, l’une des écoles de cinéma les plus réputées au monde, à Paris. Si depuis plusieurs années, le nom de Ramata-Toulaye Sy a fait son apparition en tant que scénariste, cela fait très peu de temps que celle qui a obtenu un master Arts du spectacle mention cinéma et audiovisuel à l’université Paris Nanterre, assume aussi le rôle de réalisatrice.

En effet, avec son talent de scénariste, elle a assisté et appris en 2018 aux côtés de grands noms tels : la réalisatrice turque Çagla Zencirci et le réalisateur français Guillaume Giovanetti pour leur film « Sibel ». En 2019, elle a préparé avec Atiq Rahimi l’adaptation du livre de l’écrivaine rwandaise Scholastique Mukasonga, « Notre-Dame du Nil ».

« Astel », son premier court métrage

En avril 2020, lors du confinement suite à l’épidémie de Covid-19, Ramata-Toulaye Sy a décidé de tourner son premier court métrage : « Astel » qui a connu un beau succès. Primé en 2021 au Festival international de Toronto et en 2022 au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, il s’inscrit dans le même environnement que le long métrage qu’elle a envoyé à Cannes.

« Banel et Adama », son premier long métrage

« Banel et Adama » a été conçu selon la réalisatrice, pour rendre hommage à sa culture africaine. Mais aussi pour combler un manque de représentation dans le paysage cinématographique. Banel & Adama, c’est l’histoire d’un jeune couple dont l’amour est mis à rude épreuve par les traditions de leur village, situé au nord du Sénégal, à la frontière de la Mauritanie. « L’intrigue est intemporelle », précise la réalisatrice. « Elle pourrait se dérouler dans les années 1950 comme dans les années 2020. On a cherché un village sans électricité ni portable, à 8 heures de route de Dakar. Je voulais que cette histoire se déroule en Afrique mais qu’elle soit universelle », ajoute-t-elle.

Ce long métrage d’une durée d’une heure et quarante minutes a donc été tourné en langue pulaar, avec des acteurs professionnels et non professionnels, et avec des techniciens presque exclusivement sénégalais. C’est donc un film sénégalais qui a valablement  représenté le Sénégal, même s’il y a aussi des coproducteurs français et maliens.

Ramata-Toulaye Sy est la deuxième à se glisser en compétition avec un premier film

En effet, le dernier cinéaste à avoir réussi à se glisser en compétition avec un premier film était Lady Ly avec « Les Misérables ». L’idée est désormais réactualisée avec la sélection du premier film de Ramata-Toulaye Sy, « Banel et Adama », le seul et unique de cette 76e édition.

La 1ère fois de Ramata-Toulaye Sy à Cannes

La première fois que Ramata-Toulaye Sy s’est rendu au Festival de Cannes, elle était encore étudiante. Elle n’avait même pas d’accréditation. « J’étais là avec des amis de la fac, on a vu deux ou trois films seulement. Je me souviens avoir vu Les Amours imaginaires, c’était la première fois que je voyais un film de Xavier Dolan. Mais on a plus traîné à la plage avec mes potes que vu des films, donc je considère que cette année est ma première à Cannes », raconte-elle.

Après 11 jours d’effervescence, le Festival de Cannes s’est achevé samedi soir. Si Ramata-Toulaye Sy n’a pas remporté la palme d’or, elle considère tout de même qu’elle a gagné.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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