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Le Mbolé envoûte les rythmes urbains du Cameroun: Un voyage musical vibrant à travers le Top 10 des chansons incontournables

Le Mbolé, est un genre musical urbain qui a su conquérir les cœurs au Cameroun depuis le début des années 2000. Originaire du quartier Nkoldongo à Yaoundé, le Mbolé est né dans l’ambiance animée des cérémonies, notamment les veillées funèbres. C’est un rythme qui trouve ses racines dans le Bikutsi, lui conférant une identité musicale unique.

Au commencement, le Mbolé s’est fait sans instrument, avec un groupe de chanteurs qui utilisaient leurs mains et des ustensiles de cuisine tels que marmites et seaux pour créer des rythmes entraînants. Mais, au fil du temps, il a évolué pour intégrer des percussions et d’autres instruments comme le piano et le djembé, qui est devenu l’instrument principal du Mbolé. Cette révolution musicale a donné une nouvelle dimension au genre, propulsant ainsi sa popularité à travers tout le pays.

Du quartier Nkoldongo, le Mbolé s’est rapidement exporté vers d’autres quartiers populaires de Yaoundé, tels que Mvog-Ada, Etam-Bafia, Essos et Anguissa. Cependant, cette diffusion dans les quartiers défavorisés a engendré des stéréotypes négatifs associant le Mbolé à une « musique de voyous, de bandits, d’agresseurs ». Ces préjugés ne reflètent pas la richesse et la diversité artistique de ce genre musical.

Afin de vous faire découvrir la magie du Mbolé, nous vous présentons aujourd’hui le Top 10 des chansons incontournables qui ont contribué à propulser ce rythme à travers le monde.

En 10 position, nous avons

« Alléluia » des Médécins de Médéline. Ce titre empreint de spiritualité invite les jeunes artistes à faire leur mea-culpa et à demander pardon. Avec plus de 690 000 vues sur Youtube, cette chanson a su toucher le cœur des auditeurs.

À la 9 place, nous trouvons

« Le yamo » de Petit Malo. Sorti en 2019, ce morceau satirique dénonce les maux qui minent la société camerounaise, abordant des thèmes tels que la pédophilie, le lesbianisme, l’homosexualité, le trafic de drogue et la paupérisation. Avec 1,1 million de vues, cette chanson suscite la réflexion et interpelle l’auditoire.

En 8 position, nous célébrons

« Joyeux anniversaire » de Petit Bozard, sortie en 2021. Ce titre rend hommage aux mamans tout en célébrant les anniversaires. Avec plus de 1,1 million de vues sur Youtube, cette chanson festive est un véritable hymne à la joie.

À la 7 place,

« Les gos kamer » de Petit Malo offre un portrait moral et physique de la femme camerounaise, dépeignant avec audace des réalités souvent taboues.

À la 6éme place,

« Le Détecteur de Gué » de Petit Bozard en collaboration avec Petit Virus. Ce titre peint un tableau sombre des quartiers malfamés de Yaoundé, où la consommation du chanvre indien a pris de l’ampleur.

En 5éme position, « Unité » de Petit Bozard, une chanson qui a révolutionné le Mbolé en portant un message poignant d’unité dans un Cameroun confronté à des crises sociopolitiques. Au-delà de son caractère festif, « Unité » démontre que le Mbolé peut également être un vecteur de messages constructifs pour la société.

En 4éme position, nous avons

« Mbanjoh » des Rythmeurs ABC (2022) : Sortie lors de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun, cette chanson rend hommage au pays et à ses richesses naturelles, culturelles et humaines. Elle prône la paix, l’unité et le patriotisme, et a su captiver les mélomanes avec son Mbolé différent.

À la 3éme position,

« La fille là » de Watto de Souza (2020): Cette chanson aborde la vie des filles des quartiers populaires de Yaoundé et cherche à déconstruire les stéréotypes qui leur sont souvent attribués. Watto de Souza nous rappelle qu’il existe des femmes dignes d’être mères et épouses, et encourage à valoriser et respecter les femmes camerounaises.

En 2éme position,

« Tchapeu Tchapeu » de Happy d’Effoulan (2020): Cette chanson, sortie fin 2020, a rapidement conquis les mélomanes camerounais et africains. Elle dépeint les incompréhensions de la société à travers une parodie du « dernier jugement », et son clip a accumulé des millions de vues sur YouTube.

Enfin à la 1ére, nous avons

« Je n’ai rien fait » de Happy d’Efoulan en featuring avec Mani Bella: Cette chanson, accompagnée d’une danse entraînante, raconte l’histoire réelle d’un garçon mineur victime de fausses accusations et d’insultes populaires. Malgré les épreuves, le protagoniste reste calme et continue son chemin, selon la volonté de Dieu.

Le Mbolé est bien plus qu’un simple genre musical festif, il est devenu une forme d’expression culturelle et sociale au Cameroun. Avec son énergie contagieuse et sa capacité à transmettre des messages, le Mbolé continue de gagner en popularité et de captiver les auditeurs à travers le monde.

Par Pink’ Art votre éditrice

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