Elle est le visage féminin de la céramique au Cameroun. Née en 1975, elle émerveille par ses œuvres. Portrait d’une femme influente, forte et indépendante.
Artiste céramiste, Djakou Kassi Nathalie est la fondatrice de l’association DECERAM. Sa passion pour la céramique lui vient de son admiration pour les porcelaines que son papa achetait pour la maison. « Je dessinais aussi beaucoup dans l’enfance. Alors quand papa a visité l’école d’art de Mbalmayo, il en a parlé à la maison et je lui ai manifesté le désir de m’y inscrire. Ça pas été facile à accepter mais mon insistance a pris le dessus et au vu de mes résultats, ils m’ont soutenu », a raconté l’artiste dans une interview accordée à jeunessedumboa.com.
Entrée à l’école d’art après le BEPC en 1992, Nathalie Kassi a fait face à plusieurs obstacles. Parmi lesquels : les moqueries de ceux qui pensaient qu’elle avait ‘’raté sa vie’’. « Sur le chemin de l’école, mes camarades et moi, nous subissions les pires moqueries mais ma passion a balayé d’un revers de la main les moqueries. Je n’ai jamais été ébranlée par ces moqueries. En plus, j’ai fini meilleure élève de ma promotion en 1995 », explique-t-elle.
La céramiste, qu’est-ce que c’est ?
Selon Djakou Kassi Nathalie, la céramique est un objet réalise à base d’argile cuit et émaillé. Il existe plusieurs types de céramique : la céramique industrielle avec les sanitaires, les carreaux ; la céramique dans l’aéronautique, l’automobile ; la céramique dans la verrerie ; la céramique dans électricité et autres. Nathalie elle, fais la céramique d’art.
Dans le but de développer davantage cette profession au Cameroun, Nathalie Djakou a mis sur pied en 2013, DECERAM, un groupe réunissant des céramistes pour surtout réaliser des commandes. Notons que les membres de DECERAM restent des artistes libres. « Malgré mon installation au Nigeria, le groupe se retrouve toujours quand on obtient des commandes spéciales. Ça permet aux membres de faire face à des challenges, de faire autre chose et de gagner aussi quelques sous et surtout de l’expérience et de rester en contact », confie-t-elle.
Pour Nathalie, pour que ce métier se développe davantage dans le pays, il faut enseigner, éduquer, équiper des ateliers, organiser des compétitions. « Le Cameroun a une grande ressource de matières premières notamment l’argile », précise-t-elle.
Ses œuvres
Parlant de ses œuvres, Djakou Kassi Nathalie adore graver. Et le masque qui revient toujours dans ses œuvres est sa signature et symbole de l’être humain. « Pour dire qu’en toute chose que nous faisons nous humains, nous sommes toujours responsable. Nous devons toujours assumer », dit-elle.
Quand on lui demande comment elle fait pour se démarquer et valoriser l’art céramique, la jeune femme répond : « se démarquer et valoriser la céramique passe par le travail permanent, la nouveauté, la créativité permanente, honnête dans les commandes, la participation aux expositions, aux compétitions, la transmission aussi car on reçoit également les étudiants des universités au sein de DECERAM. Même au Nigeria ou je suis installée, il y a beaucoup de sollicitations des étudiants. Enfin, garder la foi en temps de vache maigre. »
Prix et récompenses
Les œuvres de Nathalie ont été présentées dans de nombreuses expositions au Cameroun, en Europe et aux États-Unis. Elle a remporté le premier Prix Afrique à la Foire Internationale de Ouagadougou (SIAO) en 2012. Elle a aussi été l’une des lauréates du concours d’art de l’Union Bank pour son 100e anniversaire en 2017.
La suivre sur Instagram : https://www.instagram.com/djakoukassi/?hl=fr
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