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Oscar 2024: pourquoi le cinéma africain est si peu récompensé ?

Malgré un développement du secteur audiovisuel, les films du continent ont toujours du mal à s’imposer dans les festivals internationaux, dont les Oscars.

La cérémonie des Oscars 2024 a eu lieu dans la nuit du 10 au 11 mars 2024. Pour cette édition, l’Afrique était représenté par deux productions : « Les filles d’Olfa » et « Bobi Wine : le président du peuple », tous deux en compétition dans la catégorie du meilleur film documentaire.

Malheureusement, aucun des deux n’a obtenu de récompense aux Oscars. L’Academy of Motion Picture Arts and Sciences qui décerne les récompenses a finalement choisi comme lauréat de la catégorie meilleur film documentaire, le film « 20 jours à Marioupol », qui décrit les violences survenues suite à l’arrivée de l’armée russe en Ukraine.

Il est donc très rare qu’un film africain remporte un Oscars. Depuis 1975, seulement 3 films africains ont fait partie des vainqueurs. En 1969, le film algérien « Z », dans la catégorie du meilleur film de langue étrangère. En 1977, le film ivoirien « La victoire en chantant ». Et ce n’est qu’en 2006 qu’un film africain non francophone, un film sud-africain, « Tsotsi », a remporté le prix du meilleur film étranger. Réalisé par Gavin Hood, il s’agit jusqu’à présent du seul film africain récompensé qui n’a pas été produit en langue française.

Mais qu’est-ce qui coince ?

Nombreux observateurs parle de la communication. Il est reproché aux producteurs africains de ne pas communiquer sur leurs productions. Les films africains pêchent ainsi sur leur campagne promotionnelle. De nombreux films africains de très bonne qualité ne sont pas connus dans certaines parties du monde à cause d’une campagne promotionnelle limitée à seulement quelques pays. Le défaut ou parfois l’absence de campagne promotionnelle participe aux difficultés rencontrées par les films africains pour performer aux Oscars mais également dans de nombreuses autres cérémonies d’excellence cinématographique.

La langue joue aussi un rôle important selon d’autres observateurs. Pour Steve Ayorinde, le kiswahili ou le zoulou par exemple sont connus en Afrique mais pas au niveau international, notamment dans le milieu du cinéma. L’avantage que les films européens ont, dit le cinéaste, c’est que des langues comme l’allemand, le français, l’espagnol ou l’italien sont déjà des langues internationales. Ainsi, ceux qui jugeront les films sont déjà familiarisés avec ces langues.

 

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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