Bonjour Singuila, merci de répondre aux questions du portail culturebene.com
Après trois années d’absence, Singuila revient au devant de la scène avec un nouvel album intitulé "Ca fait mal". Il s’est confié à nous.Bonjour et merci à vous.
Nous savons que tu as débuté par le rap dans le groupe Psyché, qu’est ce qui t’as poussé à faire une carrière solo ?
Ce qui m’a poussé à le faire, c’est La quête d’originalité, l’aventure et la recherche d’expériences plus enrichissantes.
Rappeur à la base, aujourd’hui tu fais parti des plus belles voix RNB française. Comment a été faite la transition ?
Je ne suis pas le prince du r&b, ni le nouveau prodige d’une scène quelconque, je roule ma bosse à la recherche de bons plans…Je fais de la musique populaire que beaucoup estiment, quand je rends les frangins fières, la prod se lèche les babines ! J’ai toujours su que je grincerais des notes de ma voix mais il me fallait un tremplin qui aurait pu me faire connaitre d’abord du hiphop français et ensuite d’y voir plus loin.
En 2003, tu sors ton premier album qui marche très bien avec des hits tels « Aicha » « c’est trop »…cette belle performance t’as amené à faire un feat avec la chanteuse Jamelia pour son remix de Thank You. Raconte-moi l’aventure…
Comme je l’ai dit, les expériences font partie de ce qui attise ma volonté de chanter; du coup avec le secteur A, à Londres j’ai rencontré jamelia dans un studio et je glissais quelques mesures de son thank u et là elle me propose de faire une version française pour lui ouvrir les portes du public français qui m’adore et ainsi que le son c’est fait mais avec plein de rebondissements j’ai beaucoup aimé.
Aujourd’hui tu as à tes actifs trois albums « on ne vit qu’une seule fois en 2003 », « guetto compositeur en 2006 », « ça fait mal en 2009 » avec pas mal de singles « ma conscience », « ma nature »… une carrière pleine. Pour Des jeunes qui vont te lire, c’est quoi le secret de singuila ?
Le respect des autres, un peu de fierté, je dirais c’est plus de l’humilité car y’a pas de petits artistes, il faut respecter c’est l’une des valeurs que m’a inculqué ma mère; ouvrir son cœur aux autres c’est le plus important, que tout le monde puisse se retrouver dans vos chansons.
Tu as presté à Yaoundé en 2005, quelle image gardes-tu du public camerounais ? À quand ton prochain show dans notre cher et beau pays ?
Le Cameroun reste un pays unique dans ses liens avec les artistes parlant de moi, y’a beaucoup de beautés, tant physiquement que touristiquement, les fans et surtout les femmes sont très sensibles à mes chansons, j’ai pu le remarquer mais pour le futur de singuila, j’ai ma tournée africaine, l’année prochaine et j’ai des projets avec des artistes camerounais pour 2010 c’est encore à concrétiser mais ça vient tout doucement car y’a beaucoup de potentiel en terme de hip hop: j’ai écouté à paris du slam made in Cameroun, du rap aussi et j’ai kiffé grav; Cameroun je crois c’est pour très bientôt.
Depuis quelques temps les mélomanes savourent ton dernier album »Ca fait mal ». Peux-tu le présenter pour nos internautes ?
Après 3 longues années d’absence médiatique, je fais enfin mon retour et j’ai livré depuis le lundi 14 septembre l’album le plus personnel de ma carrière intitulé "Ca fait mal". D’emblée, à l’écoute du premier single ‘Reviens je t’en prie‘, on remarque la différence. Je décris l’orgueil de mon personnage dépité après une séparation. Même chose sur ‘Je suis KO‘ où j’avoue mes sentiments. On le voit, le jeune homme de Cergy a ôté sa carapace. J’ai l’âge et les expériences, qui me permettent aujourd’hui de raconter certaines choses.
Pourquoi l’avoir baptisé »Ca fait mal » ?
Dans "Ca fait mal" je raconte cette histoire poignante : la première rencontre avec mon père allongé sur son dernier lit. Sans fard, ni pathos je décris avec émotion ma colère d’hier et ma peine actuelle. Dans ‘Je déteste ma vie’ je me met complètement à nu. Sur une musique dépouillée, j’ai mi tour à tour « le mec minable », « la tête de Turc »… Parrain de l’Open du Cœur depuis plusieurs années, je sais que je suis un privilégié. Ce battant ne veut surtout pas que l’on s’apitoie sur mon sort. J’écris simplement pour exorciser des douleurs, c’est thérapeutique.
Peut-on dire de ce troisième album qu’il est celui de la maturité ?
C’est carrément l’album dans lequel j’ai fait les choix les plus importants de ma carrière, extérioriser tous mes démons; dire au monde ce que je suis; un être à sentiments: c’est mature sans aucun doute.
Sur cet album on retrouve à la production Sulee B Wax. Quels sont les autres producteurs et artistes présents dans cet album ?
Sulee est la meilleure rencontre que j’ai eu de ces dernières années, il y’a eu Dry aussi mais sulee à tout supervisé.
Tu te mets à nu dans ton album à travers plusieurs titres. Est-ce pour dire que »Ca fait mal » est un album personnel dans lequel tu te raconte finalement ?
Cet album restera quoiqu’on dise car j’ai tout essayé; avec le 2e album j’ai pu comprendre que le public m’aimait en conteur d’histoires et je le lui ai donné mais cette fois c’est la mienne à un détail prêt; celle avec les internautes qui j’aime, qui m’inspirent et m’encouragent; j’ai un lien très fort avec certaines personnes du Cameroun et d’ailleurs.
Depuis la sortie de ton 1er album en 2003 ( »on ne vit qu’une fois », ndlr) à ce jour comment te positionnes tu par rapport au mouvement hip hop ?
Je reste celui qui dis tout haut ce que les cœurs pensent tout bas, singuila ne serra jamais Marc Antoine ou Mathieu, je resterais moi, dans une petite boite ou pas, je chanterais qu’en même car j’aime ce que je fais et ma musique est à la base du hiphop mais les sonorités ne définissent pas qui doit écouter ou pas, je suis Mr tout le monde.
Un dernier mot pour nos internautes
A tous mes fans et internautes du Cameroun, je prépares une petite surprise pour les lions que vous êtes, dans mes projets à venir, je ne saurais les entrevoir sans vous; écoutez mes chansons, elles parlent plus que moi, le hiphop c’est beau mais ce qui nous définit c’est le même amour pour les belles notes, les belles mélodies et moi mon taf c’est d’en créer; je vous aime sans vous voir ni vous connaitre mais vous; vous me connaissez le ghetto compositeur! Merci à vous.
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