La 23e édition du Festi-Bikutsi, Festival International des Musiques Bantoues, se déroulera du 25 au 30 novembre au Camp Artistique de Lada Nkoabang (entrée 10e arrêt). Placé sous le thème « Révolution et appropriation », le festival rendra hommage cette année à Gibraltar Drakus, figure emblématique du bikutsi. « C’est un artiste connu de tous, présent sur scène depuis longtemps. Il était encore au lycée Leclerc quand il a sorti son premier album. Il a collaboré avec le mythique groupe Les Têtes Brulées et a été parrainé par Zanzibar, ce dont il parle avec une grande émotion aujourd’hui », raconte Maestro René Ayina lors d’une interview.
Suite aux intempéries des éditions précédentes, le festival a désormais lieu en fin de mois de novembre, comme l’explique René Ayina : « Avec les changements de saison, nous nous sommes retrouvés sous la pluie à la fin du festival. Nous avons donc décidé de le déplacer à fin novembre. En décembre, il y a trop d’événements, et pour nous, c’est le moment de se reposer. »
Les moments forts du festival
Au programme depuis plusieurs années, le concours « découvertes » permet à de jeunes talents de se révéler. Des artistes comme David Baliaba et Cécile Eké, aujourd’hui bien connus, en sont d’anciens lauréats. Le festival décernera également un prix au meilleur artiste de bikutsi, et proposera un atelier sur la professionnalisation de la carrière artistique. Une boutique de goodies est en cours de création, et le directeur du festival nourrit un projet ambitieux : la création d’un musée du bikutsi, qu’il compte bientôt présenter aux acteurs du secteur.
Un patrimoine durable pour le Festi-Bikutsi
Emmanuel Abena Otou, responsable de la communication, explique que le Camp Artistique de Lada a été conçu pour accueillir le Festi-Bikutsi. Le festival, auparavant tenu au Camp Sonel d’Essos, a désormais son propre espace, libéré des contraintes des partenariats commerciaux et institutionnels. Ce lieu offre aux artistes un espace de résidence pour la création, l’écriture, et la production. « Les artistes peuvent venir ici et repartir avec un produit abouti. C’est l’objectif que l’association Afrique des Arts, qui porte le festival et dont René Ayina est le promoteur, a voulu réaliser avec le Camp Artistique de Lada », précise-t-il.
Le directeur du festival ajoute : « Accueillir des artistes de l’étranger nous coûtait très cher en hébergement, transport, et restauration. Désormais, nous avons notre propre espace pour cela. Si un artiste comme Ismaël Lô revient au Festi, il logera ici, se produira ici, et mangera ici, quittant le camp uniquement pour prendre son vol. »
Une programmation riche et variée
Directrice artistique du Festi-Bikutsi depuis plusieurs années, Josiane Manga supervise la sélection des artistes, qui se fait en collaboration avec les animateurs de radio. « Toute l’année, nous observons les artistes dans les cabarets, écoutons les radios et regardons leurs performances à la télévision. Nous établissons ensuite la programmation en concertation avec des animateurs de terrain », explique-t-elle.
Programmation
Les concerts débuteront le jeudi 28 novembre et se termineront le samedi 30 novembre, avec quatre jours de prestations exceptionnelles :
Jeudi 28 novembre
• Larozy Akono
• Patrick Essola
• Princesse Judic
• Pinasse
• Clarisse Labelle
• Consty Akoa
• Ajy N
Vendredi 29 novembre
• Lorry Faya
• Calvin Ndongo
• Esythy Nah
• Manu Kristal
• Didime Toscane
• Akim Condor
• Vivi Lolo
• Wendy Pedro
• Cécile Eké
Samedi 30 novembre
• Rosy Fire
• Belle La Joie
• Lily Beyene
• Lea Jin
• Tonton Ebogo
• Fento Solo
• Gibraltar Drakus
• Ayissi Le Duc
• Messi Ambroise
L’entrée au Festi-Bikutsi est libre et gratuite pour tous les passionnés de musique.
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