La 23e édition du Festi-Bikutsi se tiendra du 25 au 30 novembre 2024 au Camp Artistique de Lada, situé dans le quartier Nkoabang (entrée 10e arrêt). Ce vendredi 8 novembre, la conférence de presse inaugurale du Festival International des Musiques Bantoues a eu lieu. À la fin de cet échange, le promoteur, René Ayina, a répondu à nos questions.
À la veille de cette nouvelle édition du Festi-Bikutsi, quel est le message principal de cette conférence de presse ?
Le message principal est que le Festi-Bikutsi a désormais un lieu permanent : le Camp Artistique de Lada, situé à Nkoabang. C’est ici que le festival se déroulera dorénavant.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le thème de cette année, « Révolution et appropriation » ?
Aujourd’hui, les disques ont presque disparu du marché. Les artistes doivent s’adapter aux outils numériques pour vendre leurs œuvres. Cela implique de penser leur carrière comme une véritable entreprise et de développer leur présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, TikTok, YouTube, etc.). Ces plateformes génèrent du trafic, de la visibilité et des revenus. Ceux qui les utilisent efficacement sont actifs, concentrés sur leur art et parviennent à vivre de leur musique. Le numérique permet d’atteindre un public mondial, bien au-delà de Yaoundé ou Douala. Il est essentiel que les artistes bikutsi s’approprient ces outils pour élargir leur audience et pérenniser leur art.
L’année dernière, le festival a rendu hommage à Manga Lucky, cette année, c’est Gibraltar Drakus. Pourquoi ce choix ?
Gibraltar Drakus est une figure incontournable de la scène musicale. Il est monté sur scène dès son passage au Lycée Leclerc et a sorti son premier album il y a des décennies. Il a fait partie du groupe mythique Les Têtes Brulées et a été pris sous l’aile de Zanzibar, ce qui reste pour lui une expérience très émotive. Par cet hommage, nous lui disons qu’il a marqué une époque et que nous reconnaissons l’immense travail qu’il a accompli. Nous avons déjà honoré d’autres artistes comme Mbarga Soukous, Messi Ambroise, et Manga Lucky. Ils nous ont tous exprimé leur reconnaissance, surpris de cette reconnaissance. C’est pour nous une manière de saluer le parcours de ceux qui ont contribué à faire grandir le bikutsi.
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